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 King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]

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Xilya

Xilya

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MessageSujet: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeMar 11 Nov 2014 - 16:16

King's Game 2




Informations Principales

Titre de votre RPG : King's Game (2)
Créateur(s) : Haruka

Genre principal : FanFiction/Horreur
Sous genres : Romance, Gore, Psychologique, Drame, Surnaturel, Shojo-Ai

Tags : Jeu du roi, Sang, horreur, troubles mentaux, regrets ect...

Scénario
Je m’appelle Haruka Aihara, j’ai quinze ans et je suis en dixième année scolaire (2nd je pense).  J’ai des yeux verrons bleus et bruns, des cheveux blonds qui me tombent sur les cuisses. Je suis populaire auprès des garçons, j’ai beaucoup d’amis. Ma famille m’aime, pour rien au monde elle ne me laisserait tomber. Je suis une fille normale. Je suis heureuse. Et je suis une menteuse.

Je sais c'est court, c'est nul, mais faut s'en contenter ! De toute façon tout est dans les précisions alors...

♠~~~~~~~~~♠
Précisions : L'histoire se passe dans une maison de repos pour jeunes atteints de "déficits mentaux". Ça peut aller de simples crises passagères à un délire constant. On ne garde ici que les patients dit "non agressifs" et "non dangereux" de 13 à 19 ans. Comme c'est un truc toc : une chambre = pour trois personnes. Eway c'est la dèche .-. Les garçons et les filles sont séparés, ils ne dorment pas dans la même "aile".  Il n'y a pas de cours, les patients passent le plus clair de leur temps à trainer où ils peuvent dans les locaux. (Il y a une cantine [pas d'accès cuisine], une aire de repos [avec télé : les ordres seront affichés ici ], un jardin, plusieurs salles de bains, une infirmerie, une salle de cours : ils ont trois heures de psychologie de groupes par jour ect...) Bref, vous avez compris le truc. A part ça c'est assez strict, pas d'écart au règlement, portions de repas fixes, uniforme obligatoire sauf dans les chambres, pas d'objets précieux sur soi sauf exceptions. Si vous voulez plus de précisions me MP.

Liste des personnages :
♦ Patient n°1 : Yuzu Kurai (sœur de Mei)
♦ Patient n°2 : Haruka Aihara [jouée par Haru']
♦ Patient n°3 : Madoka Sakurai (cousine de Shun)
♦ Patient n°4 : Fuuka Otsu
♦ Patient n°5 : Kano Shirasawa
♦ Patient n°6 : Izumi Akiyama
♦ Patient n°7 : Mizusu Kurashiki
♦ Patient n°8 : Seiko Nakajima
♦ Patient n°9 : Mei Kurai (sœur de Yuzu)
♦ Patient n°10 : Kyouko Midori
♦ Patient n°11 : Uzuki Kodama
♦ Patient n°12 :  Ayumi  Shiramine
( ♦ Patient n°13 : Ayaka Kurosawa [jouée par Plume Noire. ])
♦ Patient n°14 : Shun Sakurai (cousin de Madoka)
♦ Patient n°15 : Hiroshi Takizawa
♦ Patient n°16 : Benjiro Sudo
♦ Patient n°17 : Daisuke Yoshizawa
♦ Patient n°18 : Masahiro Kitasato
♦ Patient n°19 : Kyoichi Daidoji
♦ Patient n°20 : Bentaro Furuta
♦ Patient n°21 : Genichi Hasegawa
♦ Patient n°22 : Chiemi Honda [jouée par Haru'.]
♦ Patient n°23 : Rai Ichijo [Joué Par Modestie]
♦ Patient n°24 : Kiyouji Irobe
♦ Patient n°25 : Fuyuuji Tokugawa
♦ Patient n°26 : Yoïchi Nakamura
♦ (Employé-Stagiaire) n° 27 Yôsuke Ueda [joué par Luw ]
♦ Patient n°28 : Kana (Ueda) - Jouée par Luw)
♦ Patient n°29 : Nobuaki ( Kanazawa)
♦ Patient n°30 : Maki (Iwamoto)
♦ Patient n°31 : Yûko (Imoto)
♦ Patient n°32 : Hirofumi (Inoue)
♦ Patient n°33 : Itsuo (Ôno)

Précisions

Particularités à précisées pour le déroulement du RPG ? Deuxième Volet.
Précisions ajoutées par l'auteur : Si vous voulez créer votre propre perso ou reprendre celui que vous aviez avant, merci de me le dire, je dégagerai un des figurants ! (Prévenir partie RPG Flood)
Ah et aussi, si vous voulez modifier par une action une particularité d'un des personnages, merci de demander l'autorisation auparavant au propriétaire du dit-personnage. Si cela n'est pas fait, l'action sera tout simplement ignorée et l'histoire continuera comme si de rien n'était.

Personnages cités dans le scénario : Haruka Aihara
Lesquels peuvent être joué ? Tous (Sauf Role Player indiqués sur la liste ci dessus)

Source d'inspiration : De ma tête ! o/ Non plus sérieusement, l'histoire à la base était un roman sur portable écrit Nobuaki Kanazawa (il y a maintenant un film, un manga et un roman.)


Codé par Kao ©


Dernière édition par Haruka le Jeu 30 Avr 2015 - 16:34, édité 7 fois
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Xilya

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeMar 11 Nov 2014 - 20:03

Nullité.org

♣~~♣

Je m’appelle Haruka Aihara, j’ai quinze ans et je suis en dixième année scolaire (2nd je pense). J’ai des yeux vairons bleu et brun, des cheveux blonds qui me tombent sur les cuisses. Je suis populaire auprès des garçons, j’ai beaucoup d’amis. Ma famille m’aime, pour rien au monde elle ne me laisserait tomber. Je suis une fille normale. Je suis heureuse. Et je suis une menteuse. 

♣~~♣

Je suis arrivée dans ce centre il y a plusieurs mois de cela maintenant. C'était quelques temps avant mon anniversaire, mes parents m'avaient dit que nous allions aller au restaurant pour fêter mes quinze ans. J'ai trouvé cela un peu bizarre qu'ils s'y prennent autant de jours à l'avance. Elle m'avait prévenue, mais je n'ai pas voulu la croire. "Pourquoi me mettrait-il là-bas ? Je suis normale." Et pourtant... C'est bien là que je me trouve n'est-ce pas ? Ce n'est pas un cauchemar ? Bien sûr que non. J'ai compris ce jour-là que j'étais "anormale". Quand il m'ont amenée dans cet... "asile". Vous voyez, je vois les morts. Les fantômes si vous voulez. Bien qu'ils ne m'apparaissent seulement s'ils le souhaitent. J'ai toujours pu faire ça. Mais qu'est-ce qui est normal alors ? Je n'en sais rien. Est-ce que ce que je fais est mal ? Je ne crois pas, mais n'en suis plus sûre. C'est ce que dit mon psychologue en tout cas. Il dit qu'il faut que je me "délivre" et que j'oublie cet "accident". Qu'il faut que j’arrête de m'accrocher à elle puisqu'elle n'est plus la, que je me l'imagine et que de toute façon elle préférerait aller au paradis plutôt que de rester avec moi. Mais il ment. Elle est toujours avec moi, et si elle est la, c'est parce qu'elle veut être à mes côtés non ? Je me trompe ? Quand je lui demande si elle n'est qu'une illusion elle se fâche et me boude pendant des heures. Une illusion ne ferait pas cela n'est-ce pas ? Qu'une illusion me boude ne me rendrait pas aussi triste... enfin je crois ?
Perdue dans mes pensée, j'observe le monde depuis la fenêtre de ma chambre. J'aimerais bien m’asseoir sur le rebord mais depuis que les employés ont surpris ma colocataire sur le point de sauter ils ont installé des barreaux. "Nous sommes tous des oiseaux en cage, domestiqués, incapables de décider quoi que ce soit par nous-même. Nous n'avons même pas le droit de décider de notre mort." C'est ce qu'elle m'a dit. C'est la première fois qu'elle m'a adressé la parole. D'habitude elle ne fait que regarder et discuter avec son miroir. Parfois elle est prise de crises de larmes ou de colère. Au début elle me faisait peur, mais à partir de ce moment-là elle a commencé à me parler un petit peu, seulement par politesse je crois. A part cela on ne se parle guère que pour se disputer. Elle s'appelle Chiemi, elle a dix-sept ans. Elle était arrivée pile six mois avant moi. Elle est grande, a de longs cheveux bruns, des yeux bleus. Elle est très belle. J'ai des cheveux aussi longs que les siens, mais ils n'auront jamais le même éclat. Je ne sais pas pourquoi elle est là, et vice-versa. Nous ne parlons pas trop de ça dans le centre.
J'ai la chance d'avoir une vue plongeante sur l'allée principale et sur le parking. Je regarde les employés qui vont et viennent. C'est ce que je fais quand elle me boude et que Chiemi est prise dans ses délires. Ou parfois je l'admire, elle. Je pense que ne me lasserai jamais de regarder sa crinière brune onduler dans le vent. Je pense que je suis un peu jalouse, moi je n'ai pas une allure de top modèle. Mais quand je fais ça elle se met en colère et dit que je n'ai pas le droit. Ça me rend un peu triste mais ce n'est pas grave. C'est son droit de ne pas vouloir qu'une fille comme moi la regarde après tout. Elle doit se dire que je suis trop banale pour pouvoir me permettre cet affront.

- Oh.... ?

Une camionnette blanche s’arrête dans l'allée et des infirmiers se pressent pour aller accueillir le chauffeur et l'orienter vers le parking privé.

- Chiemi-senpai, il y a une camionnette qui est rentrée dans LE parking. Tu penses que c'est un nouveau patient ? Peut-être notre dernière colocataire ! On a eu de la chance de n'être qu'à deux jusqu'à maintenant... Enfin bref, tu penses qu'elle s'appelle comment ? Je m'ennuie, on essaye de deviner ? S'il te plait !
-...
- Senpai ?
- Tu veux bien te taire oui ? T'es vraiment chiante tu sais. Je t'ai déjà dit de ne pas t’adresser à moi si tu n'as pas un réel problème.

J'ouvre la bouche pour ajouter quelque chose mais elle me coupe la parole

- Et non, t’ennuyer n'est pas un "réel problème". Combien de fois je vais devoir le dire ? Tu es la seule à croire que nous sommes amies. De mon côté tu es juste un boulet de colocataire con comme ses pieds.

Je me retourne quelques instants pour regarder son visage, cherchant le signe qui me dira qu'elle ne pense pas réellement ce qu'elle dit. Mais je ne trouve rien. Blessée, je me tourne à nouveau vers le fenêtre.

- Sale peste...
- Qu'est-ce que tu as dis ?
- Euh... je... pardon...

Un lourd silence tombe entre nous. Au bout de quelques minutes elle se met à chuchoter à voix basse, mais je sais que ce n'est pas à moi qu'elle parle. Je jette un œil au dessus de mon épaule pour l'épier. Elle est penchée sur son miroir et l'observe avec un air attentif et bienveillant. Une légère brume flotte autour de sa tête. J'observe cette substance blanche encore quelques instants avant de regarder dehors. Les journées sont toutes comme celle-ci. Je me dispute souvent avec ma colocataire. Alors je tente de ne pas trop l'approcher.
Chiemi soupire et se lève. Je regarde l'horloge. C'est l'heure de sa douche, c'est écrit sur le planning. Je suis passée il y a une heure. Elle sort de la pièce, toujours son miroir entre ses mains. Je m'allonge sur mon lit, le bras sur les yeux. Je me sens de plus en plus lourde, de plus en plus calme, sereine.. J’entrouvre une paupière...

- BOUH !
- AAAAH !

Je sursaute et me cogne la tête sur le mur d'à côté.

- Oups pardon... Enfin pour te prendre des murs même quand tu es allongée sur ton lit... Faut vraiment être douée.
- Ayaka...

Ayaka, c'est ma meilleure amie. On se connait depuis la maternelle, on a toujours été proches. Nous étions inséparables, et c'est encore le cas aujourd'hui. Le seul petit problème, c'est qu'elle est morte. Et c'est de ma faute. Tout ça parce que je lui ai demandé de me rejoindre à la maison à deux heures du matin... Dans le noir les routes menant à ma maison sont dangereuses, elle a mal négocié un virage en moto et...

- Oh, tu m'écoutes ? Je te jure tu continues à m'ignorer je t'imprime mes cinq phalanges sur la tronche.
- Aah ? Non !
- Hum, écoute moi alors.
- Pardon...
- C'est rien va, bonne fille.

Elle me tapote doucement la tête comme on le ferait à un petit animal. Je me demande parfois si ce n'est pas d'ailleurs ce que je suis pour elle.

- Bref, il y a un stagiaire qui est arrivé ce matin.
- Un stagiaire ?
- Oui un stagiaire. Mais il y a autre chose aussi... A part ce stagiaire il n'y a plus personne dans l'établissement, en fait.
- Plus personne ? Tu veux rire ?
- Haruka, est-ce que tu penses vraiment que je pourrais plaisanter sur ce genre de sujets ?
- Eh bien... Non. Mais qu'est-ce qu'il se passe alors ?
- Je n'en sais rien... Ecoute, il faut vraiment que tu fasses attention à toi d'accord ? J'ai un mauvais pressentiment, je crois qu-

Chiemi rentre dans la chambre. Ayaka lui jette un regard noir pendant quelques instants avant de disparaître en marmonnant. Elle n'aime pas que l'on se parle quand il y a du monde autour. Enfin moi en attendant, je m'ennuie à en mourir. Je gagne à nouveau mon lit et ferme les yeux. Je n'ai plus grand chose d'autre à faire à part dormir.
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Luw

Luw

Humeur : Gneuh.
Messages : 2145

MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeJeu 13 Nov 2014 - 18:08

Nia nia ~
Pour le moment c'est rien de spécial, mais j’enchaînerai après vos posts quand j'aurais toutes les précisions nécessaires ^-^
**

« Monsieur Numera… ?
- Entre, je t'en prie !
 »

Moi, c'est Yosuke. Un garçon normal, tout à fait normal. Pourtant j'ai 19 ans et les seules choses que j'aimerais avoir en ce moment-même, ce sont les gens que j'aime et non être parti loin de chez moi pour mes études. Des études ? Oui, malheureusement ce n'est pas encore fini même si j'y accorde une grande attention. Ce n'est pas pour rien que j'ai choisi cette «filière», c'est un peu une histoire de famille : mon père et mon grand-père faisaient le même travail, et voici que je prends la relève. Les gens croient que ce genre de travail est difficile mais il suffit d'un peu de maîtrise de soi et de volonté. La psychiatrie, c'est bien ça, on aide et on travaille avec ce que la société appelle «les fous». Pourquoi seraient-ils fous... ils sont simplement malades, et nous, les «psy», avons le devoir de nous en occuper... en quelque sorte.

« Je vous remercie.
- Alors... Yosuke Ueda, 19 ans, en troisième année d'études de sciences psychologiques et de psychiatrie. Je vois que vous êtes dans la bonne voie... Mh, Ueda ? J'ai connu votre père il y a longtemps quand je travaillais au Centre d'analyse de Tokyo, quel homme brillant.
- Oui... c'est vrai.
- Toutes mes condoléances... Reprenons. Je vois que vous avez fait plusieurs petits boulots dans des centres pour jeunes et seniors ainsi que dans l'un des hôpitaux de Kyoto. Passez-vous un examen cette année ?
- Non, je préfère attendre l'année prochaine, quand je retournerai chez moi.
- Très bien. Sur ce, puisque nous nous sommes déjà mis d'accord, je vous souhaite la bienvenue dans notre centre ! Je peux te tutoyer ? Ici nous sommes de grand amis entre employés.
- Bien sûr...
- Tu aura ton propre bureau et ta propre chambre puisque tu seras de garde une nuit sur deux, j'espère qu'il n'y aura pas de problèmes à cela.
- Non, j'ai l'habitude on va dire...
- Bien, on se revoit tout à l'heure !
 »

Je suis plus ou moins content d'être ici. J'ai encore le souvenir de Kana, ma sœur, qui disait qu'elle avait confiance en moi et qu'elle n'oublierait pas de me contacter chaque jour. J'aurais aimé rester là-bas, mais les études sont également importantes, il faut que je me reprenne en main. Maintenant ou jamais.

Je quitte le bureau de Monsieur Numera, un sourire niais aux lèvres pour gagner le bureau qui m'est adressé. En traversant la salle de repos, je m’aperçois que même à cette heure très matinale, environ huit heures, certains patients restent scotchés aux fenêtres ou en face d'un gros roman. Certains me dévisagent, d'autres marmonnent en boudant. C'est vrai que par mon âge, ils doivent me prendre pour un nouveau, mais la blouse blanche à manches longues retroussée au niveau des poignets ainsi que le bas m'arrivant au dessus du genou et le badge bleu et noir que je porte font toute la différence.
Enfin arrivé à mon bureau, je dépose les quelques dossiers remplis d'explications presque répétitives alignées sur plusieurs paragraphes, des dossiers de patients ainsi qu'une veste imperméable encore un peu humide par la soirée pluvieuse d'hier. J'emporte ma valise par la poignée en montant l'escalier disposé à quelques mètres de la pièce pour gagner le couloirs réservé aux employés. J'ouvre la porte de ma chambre en ayant un air quelque peu surpris : il y a un lit soigneusement préparé, une grande armoire, un porte-manteaux, un petit bureau plaqué contre le muret portant une fenêtre entrouverte. Sur un guéridon placé juste à côté de la porte, un magnifique vase en porcelaine contient quelques fleurs colorées d'orange et de jaune.

C'est en regagnant mon bureau, les mains dans les poches de ma blouse que je sens mon portable biper plusieurs fois :

« Ueda à l'appareil ?
- Salut fréro !
- Kana ! Quelle surprise !
- Ça va ? Tu vas bien ? J'espère que tu n'es pas trop fatigué et que...
- Oui, oui ! Tout va bien, je viens d'arriver au centre y'a pas longtemps...
- Oh, je vois. Et c'est bien là-bas... ?
- Je pense que oui... l'ambiance est peut-être un peu pesante mais je pense avoir vécu pire... et toi alors, tout va bien ? Tu me manques déjà, petite sœur...
- Oui, je m'occupe des enfants de la voisine et je m'initie à la cuisine ! Quand tu seras rentré, je te promets de te faire de délicieux cupcakes ! Enfin...
- un bruit retentit non loin d'elle, également dans le téléphone – presque !
- Je vois...
- Yosuke se mit à sourire, en regardant à travers la fenêtre du bureau qu'il venait de rejoindre.
- Bon, je te laisse ! Tu me manques, à bientôt !
- A bientôt, Moi aussi tu me...
- Biiip, biiip.
 »

Je range mon portable avec un léger soupir avant de revenir sur ma chaise de bureau pour essayer de ranger toutes ces fiches accumulées depuis seulement ce matin.
**
Descriptions des personnages mises à jour :


Ces deux personnages âgés de 19 ans ont tous les deux les cheveux châtains. Kana est un peu plus petite que Yôsuke, qui possède une coupe aux cheveux mi-longs cachant légèrement ses yeux d'un noir assez sombre. Kana, elle, possède des cheveux lui arrivant en bas du dos avec une frange aux mèches lui cachant son regard plus clair que celui de Yôsuke.
Au niveau du caractère, Kana est d'un tempérament joyeux et agréable, elle est parfois lunatique et atteinte d'une mélancolie à cause de sa famille qui lui manque, elle peut être d'un mystère troublant mais toujours aussi folle. Yosûke, lui, est d'un air parfois lunatique mais plus calme que sa sœur, il était auparavant flemmard mais joueur. Depuis ses 17 ans, il a gagné en maturité, essaie de bien s'entendre avec tout le monde même si la colère le dépasse par moments. Il est devenu solitaire grâce à ses études et prend l'habitude de gérer son stress.

Nés tous les deux à 5 minutes d'intervalle, ils sont issus d'une famille d'accueil riche suite à la mort de leurs parents, dans l'un des quartiers de Tokyo. Ils ont vécu leurs premières années dans la même ville avant de quitter leurs parents d'adoption pour le lycée préfectoral d'Ayabe à Kyoto. Ils ont alors pris possession à eux deux d'une petite maison non loin de leur ancien lycée, à présent détruit. Depuis leurs 18 ans, chacun a pris l'habitude d'être autonome.

Kana est entrée en école supérieure pour approfondir ses connaissances littéraires avec de petits job à mis-temps auprès des enfants. Yosuke continue, quant à lui, de poursuivre des études dans le domaine de la psychiatrie avec de nombreuses périodes de pratique parfois loin de chez lui.


Yosuke:
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Plume Noire

Plume Noire

Emploi/loisirs : Confisquer les ciseaux d'Haruka et corriger les fautes sur le forum.
Humeur : Bof bof, passable cependant.
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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeJeu 13 Nov 2014 - 21:05

Ayaka Kurosawa. 15 ans. Au moment de sa mort.

Et oui, je suis un fantôme ! Cependant je ne pourrais pas vous expliquer le pourquoi du comment, mais cependant non, tous les morts ne reviennent pas en ce monde sous forme d'esprits. Seuls ceux qui n'ont pas fini ce qu'ils avaient à faire, partis avec un regret sur le cœur si vous préférez. Et on ne reste pas éternellement ici non plus. On ne se montre qu'aux personnes qui constituent la raison de notre présence ici, ainsi que quelques autres qui sont plus sensibles à la suggestion et notre aura. C'est tout ce que je peux vous révéler concernant les fantômes. Oh sinon pendant que nous sommes sur Terre, quand nous n’apparaissons pas aux humains, nous ne rejoignons pas non plus les autres fantômes. Nous sommes dans un petit monde à part.
Moi ? Eh bien disons que mon comportement indiscipliné a fini par me faire redoubler une classe malgré mes résultats. Mais il ne s'est adouci en classe que lorsque j'ai rencontré Haruka. Je ne pouvais pas me permettre de la déconcentrer par mes pitreries. Qui est-ce allez vous me dire ? Celle qui le jour même de son arrivée est devenue une amie. Enfin c'est plutôt que nos mères se connaissaient bien... Concernant ma mort, elle est très simple : elle m'a demandé de la rejoindre, une nuit, alors j'ai pris ma moto (car oui, j'ai beau avoir 15 ans, je possède cet engin taillé pour la vitesse depuis deux ans déjà. Enfin possédais...) et j'ai roulé en dépassant largement la limite de vitesse. Résultat : pendant un virage un infime écart pour éviter un hérisson. Ma moto s'est arrêtée net contre la barrière, et j'ai volé pour m'éclater le crâne contre une pierre. Je ne vais pas dire que c'était amusant, mais enfin, ce n'était pas douloureux ni rien... Si peu sur ma vie ? Oui, parce que le reste est à secret. Ce n'est pas drôle pour vous, mais c'est comme ça.
Et donc depuis ce jour je suis revenue la voir. Elle n'a pas eu peur de moi, cette situation lui semblait normale. Pas à ses parents. Trois mois plus tard, elle finissait dans cet hôpital psychiatrique. Je lui avais pourtant dit que répéter à longueur de journée à ses parents que j'étais avec elle était une mauvaise chose. Au moins maintenant on la laisse tranquille...

Je guette le moment où l'autre est partie, pour surgir et la faire hurler. J'aime beaucoup ça, ça me fait toujours autant rire de lui causer de ces frayeurs. Et comme elle est plutôt maladroite, cette fois elle s'est cogné la tête.
Mais je prends vite un visage sérieux. J'ai quelque chose d'important à lui dire. Mais elle ne m'écoute pas. C'est exaspérant à un point... Mais devant sa mine désolée je ne peux m'empêcher de sourire et lui tapoter la tête, comme avec un animal ou un petit enfant obéissant. Je reprends donc, mais je suis encore obligée de m'interrompre. L'autre est revenue. Déjà ? Je me demande si elle prend vraiment sa douche ou se contente de s'asseoir par terre et marmonner devant son miroir. Je devrais aller vérifier un jour... Pourquoi je ne l'aime pas ? Je ne pourrais pas vraiment vous dire, je ne sais pas, mais déjà de manière générale je ne supporte pas de devoir parler avec Haru quand d'autres personnes sont dans la pièce. Même si ici elle n'est pas jugée, j'ai l'impression qu'il y a toujours un aide-soignant ou un patient ayant encore une bribe de cerveau pour la regarder d'un air désolé et désespéré, se disant qu'elle est complètement timbrée, alors que c'est faux.
Quoiqu'il en soit, je repars en marmonnant. Je n'ai pas eu le temps de tout lui dire. Tout juste si j'ai pu l'informer de l'arrivée du nouveau stagiaire. Plutôt mignon je dois avouer... Un sourire en coin m'échappe. Allez, on arrête les plaisanteries. Même si j'aime bien de temps en temps accroître la folie de certains, ou du moins le faire penser, en agissant avec les objets ou leur corps sans qu'ils ne puissent ni me voir, ni comprendre. Oui je suis une sadique. Mais une gentille sadique. Vous savez, le temps est long pour les fantômes, il faut bien s'occuper un peu, et se permettre quelques plaisirs que la vie nous interdit. J'aurais cependant aussi voulu l'avertir que, en plus de la disparition du reste du personnel, le bâtiment s'est retrouvé complètement scellé. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, en tout cas cela ne présage rien de bon à mon avis... Mais personne n'a intérêt à toucher à Haru, j'y veillerai personnellement, et à plein temps s'il faut, puisque je n'ai besoin ni de manger, dormir, ou quoi que ce soit de "vital", puisque je suis morte...
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Xilya

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeVen 14 Nov 2014 - 18:42

PDV Chiemi.

"Nous sommes tous des oiseaux en cage, domestiqués, incapables de décider quoi que ce soit par nous-même. Nous n'avons même pas le droit de décider de notre mort."

Cette phrase est vraie, c'est la vérité dans cet endroit. La seule valable. Nous ne sommes libres de rien ici, ni de vivre ni de mourir. Nous n'avons pas le droit d’espérer en ce que nous voulons, pas le droit de vouloir quoi que ce soit, pas le droit de croire en ce en quoi nous croyons. Nos pensées sont bridées, enchaînées, contrôlées et changées pour nous briser, pour que nous devenions enfin "normaux". Mais leur vision de ce qui est "normal" diffère de la mienne. Pour moi il est naturel de penser à elle, de lui parler, de la voir, de vivre, pleurer, souffrir, sourire en son nom. Je sens ma respiration s’accélérer, un voile rouge recouvre légèrement ma vision. Elle n'est pas morte... elle est juste enfermée dans ce miroir. Et quand elle s'évadera, elle pourra enfin continuer sa vie. Avec moi. Ce n'est pas bizarre, hein ? N'est-ce pas ? Elle est d'accord avec moi, elle me l'a dit. Elle déteste cet endroit, elle me l'a dit aussi. Elle me dit tellement de choses ! Mais jamais qu'elle m'aime. Je n'ai toujours pas eu de réponse, pourquoi ne veux-tu pas répondre ? Pourquoi tes yeux semblent-ils aussi vides ? Pourquoi, pourquoi ne leur dis-tu pas que je suis normale ? Les psy pensent que je suis folle. Mais je ne suis pas folle ! Ce sont eux les fous ! Ils sont tellement perchés qu'ils n'arrivent pas à voir que je suis normale ! Est-ce si difficile à voir ?! Elle existe vraiment ! Vous êtes aveugles, c'est tout ! Pourquoi dites-vous tous que je suis une "désaxée" ? Je n'ai pas besoin d'aide, non, je ne veux pas l'aide de ceux qui me débitent des mensonges ! Je ne veux pas vous entendre dire qu'elle est morte. Parce que c'est faux. Cela n'est jamais arrivé. C'était juste un cauchemar, c'est elle qui me l'a dit !!! Même les patients ne me croient pas ! Ils sont tous fous ou quoi ?! Pourquoi suis-je la seule à comprendre ? Le monde a-t-il basculé pendant mon sommeil, et alors tout le monde est devenu étrange ? Tout le monde ? Non, il y a bien quelqu'un qui ne me juge pas. Mais elle me parle tout le temps, c'est énervant, j'en ai mal à la tête. Un bruit aigu résonne dans ma tête et mes muscles se décrispent, ma vision redevient normale. Elle s'appelle Haruka. Elle est comment dire... "différente" : elle parle toute seule, c'est bizarre. Mais bon ce n'est pas si grave. C'est la seule personne à ne pas me juger, alors je la supporte. Je pense avoir eu de la chance en étant tombée sur elle comme camarade de chambre. Sauf que... ses questions incessantes font revenir des mauvaises choses, des choses qui viennent du cauchemar. Elle pense que je ne l'aime pas, je crois. C'est vrai que je lui crie beaucoup dessus. Enfin, ce n'est pas comme si je la détestais. Mais je n'ai besoin de personne d'autre que Misa. Déjà je daigne accepter le fait qu'elle m'adresse la parole. Les autres patients n'oseraient jamais, je leur ai tous laissé des cicatrices. C'est à cause de moi si la cuisine n'est plus accessible. Trop d'objets coupants, vous voyez ? Ah, ils sont mignons ces employés. Comme si j'avais besoin d'objets pour blesser quelqu'un...

Je suis sortie de mes pensées par les ressorts du lit qui grincent tandis qu'Haruka se relève en baillant. Je ne m'étais pas rendue compte qu'elle s'était endormie. Je regrette un peu de m'être énervée tout à l'heure. Peut-être devrais-je me faire pardonner ? Je regarde mon miroir quelques instants. Misa est d'accord avec moi.

- Alors, bien dormi ?

Elle fixe ses yeux vairons sur moi dans une expression mis-ahurie mis-méfiante. C'est plutôt drôle à voir. Voyant qu'elle ne réagit pas, je réitère ma question :

- Je n'ai pas fait trop de bruit ? Je suis désolée si c'est le cas.
- Ah oh... non, ce n'est rien...

Elle ouvre la bouche, semble hésiter, puis prend une grande inspiration :

- Tu n'as pas remarqué quelque chose de... bizarre ?
- Hum ? Comme quoi ?
- Eh bien... le personnel...

Je penche la tête sur le côté. Ou peut-elle bien en venir ? De toute façon quand je sors de cette chambre je ne m'inquiète plus trop du monde extérieur, trop occupée à parler avec Misa. Je décide de le lui dire.

- Je ne fais pas trop attention à ce qui se passe "dehors"... Et puis de toute façon je ne vois pas l’intérêt, personne n'a de cervelle ici, que ce soit les employés ou les patients.

Elle trésaille et regarde le sol. Je me demande ce qui ne va pas. Peut-être a-t-elle mal quelque part ? Ou je l'ai encore blessée. Cette fille est tellement faible, s'en est alarmant. Qu'importe. Je vais aller me dégourdir les jambes dans les couloirs... Et voir si je peux trouver de quoi elle parle. Ce n'est pas vraiment pour lui faire plaisir, plutôt car elle a piqué ma curiosité.

- Bon je vais sortir un peu.
- Hum.

Elle boude ? Très bien, je m'en fiche de toute façon. Je sors et déambule dans les couloirs. Je marche sans but pendant un moment avant de monter le miroir au niveau de mon visage. L'être aimé se reflète clairement dedans. Les psy disent que c'est mon imagination... tss, n'importe quoi !

- De quoi pouvait-elle bien parler ? "Le personnel" ? Tu penses que ce serait bien d'aller voir dans l'aile qui leur est assignée ? Oh, ne joue pas tes poules mouillées !

Je dirige mes pieds dans la direction voulue sans même regarder où je vais. Je continue de parler de tout et de rien, du soleil (caché par les épais rideaux), de la nourriture (celle que je mange depuis plus d'un an est immonde), des vêtements (stupide uniforme sans aucun style...)... de plein de choses. J'arrive dans le couloir où se trouvent les bureaux des psy. Je trace ma route. Aucune envie de tomber sur un des ces dégénérés. Soudain je me cogne contre quelque chose. Je recule de plusieurs pas, fait tomber mon miroir. Un voile rouge voile ma vision. Je relève la tête avec hargne, mes yeux lancent des éclairs.

- Qui est le fils de put* qui a...?! Oh !

Le voile qui avait recouvert ma vision s'évapore aussi vite qu'il est apparu. L'homme qui se tient devant moi a un air vaguement familier. Je plisse les yeux, fouille dans ma mémoire. Et un nom en ressort. Yosuke. Me revient en mémoire une succession horrible de souvenirs, la mort, le sang, la course, la douleur et... Je m'étrangle, je suffoque. Je commence à trembler imperceptiblement, mes yeux se révulsent pendant une demi-seconde tandis que mes tripes jouent au saut à l'élastique. Je secoue vivement la tête, ferme les yeux, refoule tous ces faux souvenirs, pour ce qui est d'après que je me sois faite ensevelir tout du moins. Je rouvre les paupière, me penche et ramasse mon miroir en murmurant à Misa que tout va bien, que je suis désolée de l'avoir fait tomber. Je garde la tête résolument baissée.

- 'lut.

C'est tout ce que je dis, avant de vivement commencer à battre en retraite. Je viens juste de réaliser une chose : il porte une blouse blanche. Il vaut donc mieux que je m'éclipse.

____________________________________
Nullité bonsoir ! =D //MUR//
Oh et pour ceux qui ont pas compris, le voile rouge c'est quand elle pique une crise de folie ou de violence ou ce que vous voulez .-.
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Kao

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeVen 14 Nov 2014 - 19:48

EDIT HARUKA : Ce post est  après celui de Luw... et probablement après un autre de moi et peut-être de Roxie... Je pense ? xd

Qui était-il ? Il commençait à avoir des doutes sur lui-même. Qui n'en aurait pas en voyant son corps changer totalement, jusqu'à la forme du visage et la taille des pieds. Il avait été, du moins à ce qui lui semblait, il y a de ça plusieurs années, un certain Kidehi ou Dekihi, il ne savait plus trop, le temps passe vite. Un nom lui monta du fond de son esprit, Torai ? Rai ? Oui Rai, c'était ça, Rai ! Quelqu'un lui criait son nom, c'était Rai.
Perdu dans un monde différent du notre, Rai voyait un visage, toujours le même, celui d'une fille. Il la voyait ouvrir la bouche tentant de lui dire comment elle s'appelait. Chi… China ? Elle secouait la tête. Elle n'y arrivait pas, et lui ne comprenait pas…
Depuis maintenant quelques mois, il avait été enfermé dans cette sorte d'asile. On le prenait pour un fou… L'était-il ? Il devait être ici depuis ses visions, et depuis qu'il les voyait. Aux côtés de chaque personne de l'endroit où il était, il voyait l'une de ses créatures. Il n'arrivait pas à leur trouver de nom. Étrangement, personne ne les remarquait ni ne leur parlait, personne sauf une fille. Elle semblait différente des autres. Il ne connaissait pas son nom, mais elle aussi elle voyait. Voilà qu'au loin il voit la chose la suivant se retourner vers lui et le regarder d'un air étonné. La créature ne s'attendait donc pas à ce qu'il voit lui aussi ? Il l'entend, elle lui murmure un nom… ce n'est pas celui de ses visions, non, celui-ci est distinct, il l'entend clairement : Haruka.
Il la suivrait lorsqu'il en aurait l'occasion, il fallait qu'il lui parle, qu'elle l'aide. Mais voilà qu'il pense à ce plan et que le temps avance subitement et il se retrouve dans un couloir. Il la voit, la fille, Haruka. Une porte, il voit un porte avec un numéro incrusté dedans, 327. C'est là qu'elle est.
Avant même qu'il ne pense à toquer pour rentrer, le voilà dedans. Des cris montent. Celle qui se nomme Haruka et qui voit ne semblait pas s'y attendre. Une autre personne criait, il se retourna… c'était la fille… celle de ses visions cette fois. Une des choses se tient derrière elle et lui murmure son prénom, cette fois il l'entend, cette fois il se souvient : Chiemi.
Aussi étonné que les deux filles, il tenta de parler :
"Je… je suis Hide, s'étrangla-t-il, euh Rai je veux dire. Peut-on m'expliquer comment je suis rentré ici ? Je ne m'en souviens pas. Je voulais toquer et j'étais ici… Je voulais te parler Haruka…
-  Que… comment connais-tu mon prénom ? Je ne t'ai jamais vu.
-  C'est elle qui me l'a dit.
-  Qui ça elle ? Chiemi ?
-  Non, elle.
-  Je… je ne suis pas sûre de comprendre.
-  La créature qui est derrière toi, celle qui te suis partout. C'est elle qui me l'a dit.
-  La créa… que… tu la vois ?
-  Oui, et celle que tu appelles Chiemi en a aussi une. Voilà qu'elle me murmure son nom à elle, Misa. Je n'arrive pas à me souvenir de ce que sont ces choses, mais je les vois, et j'ai besoin qu'on m'aide à comprendre. Et je sais que toi aussi tu vois.
-  Je…"
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Luw

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeDim 16 Nov 2014 - 13:50

J'ai dû rester au moins une demie-heure devant mon bureau. En alternant travail, réflexion, jusqu’à la stupéfaction sur des dossiers de patients indiquant chaque étape de leur vie dans ce centre, et fatigue. J'ai toujours un peu la tête dans les nuages et je ne sais pas réellement pourquoi... j'ai parfois tendance à me demander ce que les gens pensent de moi. Ces gens qui savent que je travaille ici, ces gens qui savent que j'ai laissé ma sœur seule. Certains sont fiers... je crois ? Peut-être qu'ils disent que c'est indigne. Je devrais éviter de me poser ce genre de question. C'est ce qui me ralentit, j'en ai parfaitement conscience. Il faut se remettre au travail...

Je range les quelques feuilles entre mes mains avant de les placer dans un coin du bureau. Avec un petit gémissement, je me lève pour faire de nouveau face à la fenêtre, là où le soleil voyage paisiblement parmi les nuages. Je m’apprête à sortir de la pièce pour aller le plus rapidement possible vers la machine à café du couloir réservé aux employés, mais dans ma hâte, je bouscule quelqu'un d'autre. Ce n'est pas un collègue qui veut rire avec moi ou encore me féliciter de mon poste, ce n'est pas non plus l'une de ces quelques infirmières allant et venant en s’ennuyant et voulant raconter leur vie, c'est un ou... une patiente. Le temps que ma vue un peu floue se rétablisse, comme dans un petit nuage, je m’aperçois qu'elle a de longs cheveux bruns, un peu emmêlés mais... cela ne m'empêche pas de dire qu'ils sont beaux. Elle m'arrive aux épaules, elle semble réagir... bizarrement. C'est en croisant ses yeux bleus et vitreux qu'une image, que quelque chose, que quelqu'un me vient en tête. C'est Chiemi...
Tout en restant immobile je suis pris d'une sorte de flashback, comme si des souvenirs revenaient à la charge sans même pouvoir les contrôler :

C'était il y a plus d'un an... environ. C'était le lycée, le roi, le jeu. Il était détruit, nous étions tous détruits, intérieurement. Chiemi était la seule encore dedans. Elle était blessée. Misaki aussi... Chiemi était vivante, mais Misa... J'ai fait tout mon possible pour les sauver, jusqu'à ce que l'ambulance parte au loin avec Chiemi... Mais Misaki... c'était trop tard.

Comment ai-je pu oublier ce genre de choses ? Pendant tout ce temps, j'ai cherché à enfouir tout ça au plus profond de mon âme, disant que cela était fini. Mais j'avais oublié à quel point c'était monstrueux, mentalement et physiquement.
Comment Chiemi est-elle arrivée ici ? Est-elle devenue folle après ça... après la mort de son amie ? Oui... c'est ça, est-elle si mal en point depuis un an ? Pourquoi elle...

«Chiemi... que... tout va... tout va bien ?».

Mes genoux sont tremblants et seules mes lèvres arrivent à bouger convenablement alors que tout le reste de mon corps est immobile. Je la fixe de mes yeux grand ouverts alors que Chiemi, elle, semble se mettre à trembler et à tousser. Elle est comme paralysée à la vue de ma propre personne. Je comprends vite que tout lui revient mais soudainement, elle se relève avec la tête baissée, ramassant son miroir, puis elle se met à partir vers la sortie du couloir en disant le plus vite possible :

«'Lut.
- ...
 »

Je ne sais pas quoi dire. Sa réaction était si étrange que ma gorge en est totalement serrée. Je reste donc immobile en la fixant au loin en pensant qu'elle a peut-être beaucoup changée depuis ces derniers temps.
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Plume Noire

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeDim 16 Nov 2014 - 14:36

En attendant de revenir voir Haruka je réapparaîs un peu ailleurs dans le bâtiment, et erre dans les couloirs, observant les patients qui presque tous traînent un fantôme à leur côté. Certains sont ici à cause de la mort de cette personne, ou ont une pathologie de naissance, et parfois il peut s'agir d'une grand-mère voulant garder un œil sur son petit-fils préféré. Mais vite je la croise au détour d'un couloir, et la suis sans rien dire. Elle me parle, mais je ne réponds pas. Ça lui apprendra à ne pas m'écouter quand je lui parle. Et qu'elle ne s'imagine pas non plus que je suis son chien à la suivre.
Quoiqu'il en soit j'ai une désagréable impression, celle de me faire regarder sans que je le sèche. Oui, la même chose que les garçons qui se rinçaient l’œil si vous préférez. Bref, être observée sans le savoir. Je me retourne brusquement. Il y a bien quelqu'un. Un garçon. Je l'ai déjà vu plusieurs fois. Moins mignon que le nouveau stagiaire. Je plisse les yeux. Non, il est bien en train de me regarder... Qu'est-ce que c'est que ce bazar ? Je ne le connais pas, donc logiquement je suis invisible. Il continue à me fixer bêtement. Un regard noir, un "tu t'approches d'Haruka et je m'occupe de ton joli petit c*l", et je me détourne, passe au travers du mur et vais un peu dehors pour disparaître de ce monde. Je n'aime pas beaucoup ça, les gens qui peuvent me voir... Mais il n'a part l'air au courant de sa... "capacité". Je doute donc qu'il m'ait entendue, ou alors il n'a pas tout entendu, juste ce qu'inconsciemment il voulait entendre. Et puis comme ça on verra bien si en plus de me voir, il peut m'entendre. Avec le bâtiment fermé je n'ai pas trop la tête à ça, mais j'essaierai de comprendre et tirer tout ça au clair dès que possible. En attendant, je ne veux pas qu'il s'approche de moi ou Haruka, je ne sais pas ce que ça peut induire, et ça m'inquiète. Non vraiment, un autre humain pouvant me voir... Je sais bien qu'il en existe quelques uns, mais en rencontrer un maintenant, si proche... Bon il est vrai qu'Haruka peut un peu voir la fille qui suit Chiemi, mais ça c'est pour une toute autre raison, elle n'a pas la capacité de tous nous voir, mais elle a quelque chose à mettre au clair avec cette fille. Ce n'est pas à moi de le lui dire. Enfin si, mais pas maintenant. Ça attendra. Que déjà elle règle ses soucis avec Chiemi, et ensuite je l'introduirai à Haruka...
Tant pis pour Haruka, je retournerai la voir quand elle sera dans sa chambre. Ce qu'elle ne tarde pas à faire. Sans bruit, je me faufile derrière elle, un couteau à la main. Je l'attrape brusquement par derrière en criant, mettant le couteau sur sa gorge. Elle hurle et tombe en arrière. Etant immatérielle, elle me traverse et se cogne par terre. L'autre fille pend à peine le temps de la regarder, elle semble presque s'embrouiller avec son miroir. Haruka se relève, prête à me crier dessus, alors que je suis en train de rire. Elle me dévisage une seconde, pendant laquelle je fais disparaître le couteau.

"Eh bien, je n'ai pas le droit de m'habiller comme je veux ?"

Un avantage à être un fantôme, est qu'on peut mettre les habits qu'on veut, quand on veut. Et pour le moment j'ai choisi un mini short avec une sorte de mini débardeur s'arrêtant juste sous la poitrine, le tout accompagné d'un manteau léger manches longues et traînant presque au sol, avec des bottes m'arrivant au-dessus du genou.
Mais je n'ai pas le temps de dire autre chose que les deux filles crient ensemble. Encore l'autre. Comment il est entré ? Je n'ai pas entendu la porte... Coup d’œil de ma part à gauche. Le demi fantôme qui accompagne la fille prend plus une moins une vague silhouette humaine, et murmure quelques mots :

"Hideki... Chiemi... Ta sœur... Accident... Misa..."

Elle redevient aussitôt brume. Bizarre, elle ne semble pas décider à quitter ce monde, ni à rester. Je me concentre sur ce que le garçon dit. Quoi ? Mais il est fou ! Enfin, pour un patient d'asile... Mais je veux dire qu'il s'invente une vie ! Jamais je ne lui ai dit le nom d'Haruka. Ou du moins il était contenu dans une phrase... Je lui adresse un beau bras associé à deux doigts d'honneur. Puisqu'il me voit, il devrait comprendre aisément le message. Haruka me regarde, un peu interloqué.

"Ce petit enc*lé peut me voir. Et pas que moi, les autres aussi je crois. Mais il ne comprend pas ce que je dis. Ou du moins pas tout. Je lui ai pas dit ton nom, je l'ai prévenu que s'il s'approchait de toi j'allais m'occuper de son joli petit c*l. Il a juste retenu ton prénom dans l'affaire alors que c'est complètement autre chose que j'ai dit, je vais pas dire à des inconnus "elle s'appelle Haruka.". Non mais franchement... Tu peux lui transmettre ? Et que s'il veut me parler, qu'il aille se faire foutre, je n'existe pas pour lui. Merci ma petite."

Je lui tapote gentiment la tête, souriant. Dès que je relève la tête, j'adresse un nouveau doigt d'honneur au garçon et croise les bras, le dos et un pied nonchalamment appuyés sur le mur, un regard de défi, et patientant quant à la suite de cette intrusion. Je n'aime pas du tout la tournure des évènements, et tant qu'à faire autant me montre la plus désagréable possible, en espérant que ça l'empêche de trop vouloir se rapprocher d'Haruka, et par extension, de moi. On verra bien si ça marche ou pas...
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Xilya

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeDim 16 Nov 2014 - 17:55

♠~ PDV Chiemi ~♠

Je suis arrivée sans trop savoir comment dans la salle de détente. Quelques patients traînent encore de-ci de-là, jetant des regards égarés sur le monde qui les entoure. Mes yeux s'égarent à l'endroit où devrait se trouver une secrétaire au guichet et un gardien, ou bourreaux comme nous les appelons. C'est eux qui nous punissent quand nous faisons une bêtise. Ma main caresse doucement ma hanche droite au souvenir des cicatrices qui s'y trouvent. Ici c'est le fouet ou l'isolement, sans eau ni nourriture. Les écarts au règlement sont très cher payés. Quoi qu'il en soit, ni secrétaire ni bourreau en vue. Étrange. Nous laisser, nous les "fous" sans surveillance ainsi ne ressemble pas aux habitudes des employés de cette prison. Le seul membre du personnel que j'ai croisé jusqu'à maintenant est Ueda. Une puissante migraine s'empare de moi et je tangue légèrement sur mes pieds. Je n'aime vraiment pas le fait de l'avoir revu, mais je ne saurais dire pourquoi. Comme si quelque chose enfui au plus profond de moi voulait remonter à la lumière, mais je ne suis pas sûre de vouloir que cela arrive.

- Qu'en penses-tu, toi ?

Le reflet de Misa ne me répond pas, elle se contente de regarder sur la droite d'un air désespéré. Pourquoi ? Je suis son regard et mes yeux tombent sur l'écran de la télé. Il ne diffuse pas les programmes comme à son habitude, mais est figé sur une image. J'ai à peine le temps de lire le nom " King's Game" que le miroir que je tiens dans les mains s'écrase au sol. Tout tourne autour de moi. Je bascule en arrière. Une vive douleur dans le crâne. Puis tout devient noir.

♠~ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~♠

○~ PDV Haruka ~○

Je fais les cents pas dans ma chambre. Cela fait plusieurs heures que Chiemi est sortie, et elle n'est toujours pas revenue. Je regarde pour au moins la cinquantième fois l'horloge suspendue au mur. Treize heures trente. La cloche du repas aurait dû sonner il y a de cela une demie heure. Je repense à ce que m'a dit Ayaka un peu plus tôt. Un frisson me traverse le dos. Non, ce n'est pas possible. Elle a juste dû se tromper... je crois ? J'aimerais tellement qu'elle revienne, je serais au moins un peu rassurée... et Chiemi qui ne revient toujours pas... Je me tourne vers la porte, hésitante. Je déteste me promener toute seule dans ces couloirs. Pour une raison ou une autre je me sens mal à l'aise ici. Il y a tellement de fantômes, je n'arrive pas tous à les voir, mais je les sens. Des présences tellement floues et fugaces que je n’arrive pas à savoir si ce sont de bons ou de mauvais esprits. En plus ce ne sont pas mes heures de sortie. Je suis tenue de rester dans ma chambre jusqu'à 15h, sauf si la cloche sonne. Si quelqu'un me surprend dehors... Je revois encore le fouet claquer, rougi pas le sang. J'ai subi cette punition une fois, j'avais attaqué dans un accès de rage mon psy qui me répétait à tout va qu'Ayaka n’existait pas. Je n'avais pas résisté, je lui avais sauté au visage. Je ne lui ai pas fait plus qu'une griffure sur la joue mais j'avais récolté une dizaine de coups de fouet dans le dos. Tout le monde à au moins une cicatrice due à cette abomination ici. Je ne fais pas exception... Je suis pétrifiée. Mais s'il est arrivé quelque chose à Chiemi... Perdre ma camarade de chambre et devoir dormir seule le soir ici, (car je sais qu'Ayaka refusera de rester rien que pour me voir terrifiée. Elle adore me faire souffrir...) je ne le supporterai pas. Je pose une main tremblante sur la poignée. Je prends une grande inspiration. Je la tourne avec précaution et sors sans un bruit. Je rase les murs, tremble comme une feuille et claque des dents. Au bout de quelques mètres je me retourne et manque de faire une crise cardiaque.

- Bon sang Ayaka... ne me fais pas peur comme ça !
- ...

Je soupire, mon souffle me semble tremblotant. Je la regarde quelques instants, hésitant à lui prendre la main pour me rassurer. Mais je sais que je ne pourrais la lui saisir que si elle le souhaite, autrement je passerai juste au travers. Je tends la main, me ravise et la fourre dans la poche de mon uniforme. Ma tête commence à tourner, je crois que je fais de l'hyperventilation. Je ne suis pas comme Chiemi qui se fiche totalement des punitions qu'on pourrait lui donner. Je ferme les yeux pour chasser l'image du fouet de mon esprit. Je reprends la route en zigzaguant légèrement, comme une ivrogne. J'arrive finalement à la salle de détente. Je lorgne du côté du guichet et suis surprise de n'y voir personne. Je pénètre prudemment dans la salle en jetant des petits regards paniqués aux caméras qui fixent toutes leurs pupilles noires sur moi. Je baisse la tête pour dissimuler mon visage avec mes cheveux, bien que je sache que cela est relativement inutile. Je regarde derrière moi et remarque avec horreur qu'Ayaka ne me suis plus. Je cherche hâtivement Chiemi dans la pièce, prête à détaler à toutes jambes- ou à m'évanouir de terreur- si un gardien pointe le bout de son nez. J'aperçois une tâche blanche et floue qui tourne frénétiquement autour d'une silhouette plus nette. Je m'approche un peu, puis reconnais la forme étendue au sol. Ses longs cheveux bruns parsemant le sol, son uniforme légèrement relevé sur les marques qui lui couvrent la hanche. Chiemi. Je m'élance vers elle, ne prêtant plus attention aux caméras alentour. Je m’accroupis à côté d'elle, la tourne sur le côté et approche mon oreille de ses lèvres. Sa respiration est calme, mesurée. Elle s'est juste évanouie. Je soupire de soulagement. Mon regard est attiré par le miroir qui choit à ses coté, je le ramasse et caresse du bout des doigts sa surface réfléchissante. Je suis comme prise d'une soudaine envie de regarder la télé. Je tourne les yeux sur vers le poste, je fronce les sourcils. Qu'est ce que...? Un "jeu du roi" ? Huh ? Quoi ? Pourquoi ? Comment ? Et comment le nom d'Ayaka s'est-'il retrouvé là-dedans ? Je reste de longues secondes à le fixer, essayant de comprendre l'incompréhensible. Je secoue la tête et me frotte les yeux, je dois rêver. Je baisse la tête. Bien sûr que tu rêves ma veille. Tu deviens folle toi aussi, pense-je. Je fourre le miroir dans ma poche et me penche à nouveau sur Chiemi. Je la hisse tant bien que mal sur mes épaules et la traîne à moitié jusqu'à la chambre, sursautant au moindre bruit. J'arrive enfin à destination après ce qui me parait être une éternité et allonge Chiemi sur le lit. Je pose délicatement le miroir à côté d'elle avant d’ôter les cheveux qui encombre son visage. Je prends ma tête à deux mains. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? C'est une blague ? Ou juste une pub ? Oui, ça ne peut être que ça. Une pub qui durait un peu plus longtemps que les autres, c'est tout. Tandis que j’essaye de me convaincre, quelque chose m’agrippe par les épaules et un couteau se matérialise sous ma gorge. Je recule en hurlant, trébuche sur mes pieds et m’étale au sol. Je me relève d'un bond, terrifiée à l'idée qu'un garde m'est surprise et ait décidé de me punir à coups de couteau. Le rire d'Ayaka se répercute dans la pièce et toute ma peur s'évacue d'un coup, remplacée par une vague de soulagement. Je la dévisage des pieds à la tête en avisant ses nouveaux vêtements d'un air surpris.

- Eh bien, je n'ai pas le droit de m'habiller comme je veux ?

Je hausse les épaules, j'ai peur que ma voix tremble si je me mets à parler. Tant de stress d'un coup n'est pas bon pour une froussarde pour moi. Je la vois ouvrir la bouche, mais un point derrière elle attire mon attention. Un homme se tient debout devant la porte. Je pousse un cri et tombe sur les fesses. Il porte un uniforme, donc un patient. Mais je ne me rappelle pas avoir vu la porte s'ouvrir. Tétanisée et apeurée, je ne peux que le fixer.

-Je... je suis Hide, s'étrangle-t-il, euh Rai je veux dire. Peut-on m'expliquer comment je suis rentré ici ? Je ne m'en souviens pas. Je voulais toquer et j'étais ici... Je voulais te parler Haruka...
- Que... comment connais-tu mon prénom ? Je ne t'ai jamais vu...

Ma voix est mal assurée. Je toussote et jette un regard désespéré à Ayaka qui m'ignore royalement, fixant l'inconnu d'un œil hostile. J'ai envie de me cacher derrière elle ou de lui réclamer un câlin pour me calmer - je suis au bord de l’évanouissement moi aussi-, mais je n'ai pas envie que cet inconnu me pense folle... ironique vu que nous sommes dans un asile...

- C'est elle qui me l'a dit.
- Euh...t-tu connais Chiemi ?

Je jette un bref regard à Chiemi toujours endormie dans le lit.

- Non, elle.

Il désigne du doigt l'endroit où se trouve Ayaka. Je m'étrangle avec ma salive et tousse à nouveau, tremblante.

- Je... je ne comprends pas.
- La créature qui est derrière toi, celle qui te suit partout. C'est elle qui me l'a dit.
- La... je ne vois pas pas de quoi tu parles.

Je détourne la tête. Ma voix tremble presque autant que mon corps, c'est horrible. Il ne fait pas attention à ce que je viens de dire et reprend :

- Celle que tu appelles Chiemi en a aussi une. Voilà qu'elle me murmure son nom à elle, Misa. Je n'arrive pas à me souvenir de ce que sont ces choses, mais je les vois, et j'ai besoin qu'on m'aide à comprendre. Et je sais que toi aussi tu vois.

J'ouvre de grands yeux en le fixant. Je regarde d'un air effaré Ayaka. Elle me dit quelque chose, quelque chose qui ne me servira en rien à me sortir de ce mauvais pas. Je secoue légèrement la tête, me masse le front en réfléchissant à quoi répondre. Je suis perdue, je ne sais pas du tout quoi faire. Je décide, pour une fois, de faire mine de croire mon psy. Je m'excuse, Ayaka.

- Oh, alors toi aussi tu crois les voir ? Mon psy me dit que c'est parce que j'ai eu un choc étant petite. Mon psy me dit qu'elle n'existe pas. Il dit que ce ne sont que des illusions. Je crois qu'il a raison... enfin je pense. Tu n'es pas là depuis longtemps n'est-ce pas ? Tu vas voir, ils ont des médicaments très efficaces. Tu devrais aller en demander à l'accueil...  

Je me lève doucement et m'avance vers lui, les jambes flageolantes. J'ouvre la porte et fais mine de le congédier.

- Ma colocataire ne se sent pas très bien... j'aimerais la laisser dormir... donc... au revoir...

Ma voix monte dans les aigus par moments, tremble comme jamais et il y perce le ton du mensonge. Mais ce patient n'a pas l'air très lucide, il devrait me croire sans trop de problème. Je lance un regard d'excuse à Ayaka qui me fixe en grinçant des dents. Quant à moi j'ai l'impression que je vais m'écrouler à tout instant. Par pitié, faites qu'il parte rapidement.
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Kao

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeDim 16 Nov 2014 - 18:59

Il laissa Haruka parler, et une fois qu'elle eut fini, il la regarda, interloqué. Ainsi, elle croyait être folle ?
Sans réfléchir à ce qu'il faisait, et comme guidé par une force surnaturelle, Rai s'avança vers Ayaka, tendant son bras gauche devant lui à la manière d'un zombie. Il était désormais à une cinquantaine de centimètres. Le fantôme lui jeta un regard de défi. Sans comprendre pourquoi, Hideki se saisit du vide où se trouvait le bras de la créature immatérielle, et à la grande surprise de l'assemblée, il parvint à l'agripper. Ayaka laissa s'échapper un cri de surprise. Jamais depuis sa mort quelqu'un n'avait pu la toucher. Et, au fur et à mesure que Rai gardait son emprise sur la jeune fille, celle-ci se matérialisait lentement comme revenant à la vie, apparaissant aux yeux de tous dans toute sa splendeur.
Abasourdi, mais d'un air triomphant, Hideki se retourna vers Haruka sans lâcher la jeune fille et dit simplement :
"Tu vois, tu n'es pas folle, je ne le suis pas non plus, elle existe. Ils existent tous. J'ai retrouvé leur nom, ce sont des spectres, des revenants, des fantômes. Je sais même qu'elle s'appelle Ayaka, je le sens, je le lis en elle. Je crois que je lui fais peur, pourtant je ne lui veux pas de mal. Elle ne m'aime pas. Mais toi elle t'aime."
Lâchant soudainement le bras du fantôme, celle-ci redevint progressivement immatérielle. Apercevant toujours devant lui le spectre brouillé de Misa, il s'en approcha et la saisit à son tour. Happé dans le monde des vivants, Misaki apparut devant Chiemi. Hideki lui parla sur un ton de reproche :
"Je t'avais dit de lui dire. Pourquoi ne lui as-tu pas dit que tu l'aimais ? Dis-lui. Elle en a..."
Il ne put terminer sa phrase qu'il s'écroulait sur le sol, tombant d'épuisement, toute son énergie ayant été drainée.
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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeDim 16 Nov 2014 - 20:21

PDV Ayaka :


Que... Une simple illusion, le fruit de son imagination ? Oh je vois... Je crispe la mâchoire et grince des dents. Et bien puisque tu es une gentille fille Haruka et que tu prends tes médicaments, tu ne me verras plus. Quelques jours toute seule, cela devrait suffire à lui faire regretter. Elle sait pourtant que je déteste quand elle me traite de cette manière, alors que je passe une partie de mes journées avec elle. En plus elle ne sait pas mentir...
Pourquoi il s'avance vers moi ? Oserait-il... Je lui lance un regard où le défi est clairement visible. Et il le fait. Sauf que ça ne se passe pas comme prévu. Je veux dire qu'il me prend le bras. Littéralement. Je sens mon corps devenir lourd, que... Je me matérialise ? Pas de doute, je retrouve les sensations que j'avais vivante. Je voudrais lui arracher mon bras mais je ne peux pas bouger. Et c'est qu'il fanfaronne ! Je l'assassine de cent trois manières différentes quand il se permet de m'arracher mon nom. Je quoi ?! C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, et tant que je suis visible j'en profite, il vient de me lâcher et déjà je m'efface :

"Je n'ai pas peur de toi pauvre tâche. Et ne te permets plus jamais de me toucher de la sorte, la prochaine fois mon poing et mon pied partent, tu pourras te vanter auprès des autres d'avoir été mis K.O. par un fantôme."

Je ne peux en dire plus, de toute façon il ne m'écoute plus. Furieuse je pars, et me retrouve dans la salle de détente, où la confusion règne. La plupart des yeux sont tournés vers la télé. Qui s'écrase au sol sans raison deux secondes plus tard. Trop c'est trop ! Et voilà que mon nom se retrouve parmi la liste des fous ! Tant pis si plus personne ne pourra regarder les programmes abrutissants par ma faute. Non vraiment je ne comprends pas, tout arrive trop vite. Entre ce garçon qui peut nous voir, et me rendre matérielle et ce soit-disant "king's game", avec cette histoire d'ordres et d'enfermement. Tiens, en parlant de ça voilà le stagiaire qui arrive... J'en ai franchement ma claque de ce monde. Je retourne donc dans le mien le temps de réfléchir et que les choses se calment un peu.


PDV Misa :


Je ne sais pas trop comment j'en suis arrivée là... La dernière chose dont je me rappelle c'est cette pulsation qui s'éloignait, dans le noir... Et à mon réveil j'étais dans cet endroit, avec Chiemi. Mais je crois qu'elle ne me voit pas... Je ne sais pas non plus à quoi je ressemble. Enfin en me regardant dans un miroir je suis une sorte de brume. Mais dans celui que Chiemi tient tout le temps... Je suis moi.
Chiemi, ma pauvre Chiemi, dans quel état je la retrouve... Elle s'est amaigrie, et ne s'intéresse plus à rien. Elle passe ses journées, et parfois ses nuits, à me parler au travers de ce miroir. Bien sûr des fois je me mets derrière elle, pour apparaître, mais je crois que ça ne fait rien, elle semble constamment m'y voir. Et quand je ne lui parle pas, elle s'imagine mes réponses et mes gestes. Je ne peux pas non plus la toucher, j'ai déjà essayé. Impossible de véritablement communiquer avec elle. Ça me rend triste... L'autre fille avec qui vit Chiemi peut. Oui, elle voit son amie, et lui parle. Cependant elle a sa vraie apparence. Et par moments j'ai l'impression qu'elle me voit, un peu. Je parle avec l'autre fantôme. Ayaka est son nom. Mais ça je le savais déjà. Et son "amie" s'appelle donc Haruka. J'ai été un peu surprise au départ, mais elle m'a confirmé que c'étaient bien elles.
Je suis inquiète. D'après ce que j'ai compris, le bâtiment est fermé et le personnel a disparu. Sauf un nouveau, arrivé ce matin. Mais quand j'ai vu qu'il s'agissait de Yosuke mes craintes ont augmenté. Non, ce ne peut être autre chose qu'une mauvaise blague. C'est ce que j'avais aussi pensé pour le premier. Et le fait que ce soit précisément Yosuke qui soit resté... Par pitié non je ne veux pas y penser, pas un nouveau King's Game, c'est ridicule ! Et pourtant quand Chiemi est allée dans la salle commune j'ai bien vu qu'il s'agissait de cela. J'aurais voulu aller voir avant, mais pour je ne quelle raison je ne peux pas m'éloigner beaucoup de Chiemi. A peine la possibilité d'aller au bout de la pièce voisine. Les autres peuvent, eux. En même temps, ils ont une vraie forme. Mais j'ignore toujours ce que je fais ici.
Un peu plus tard quelqu'un apparaît dans la chambre. Cette aura... Serait-ce ? Mais non, il n'avait pas du tout cette apparence... Et pourtant quand il se met à parler je reconnais le ton. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais c'est bien lui. Mais il ne semble se souvenir de rien... Je tente quelque chose en lui adressant quelques mots, le plus simple que je puisse faire. Ayaka s'adresse à lui de manière un peu moins polie. Néanmoins il se dirige vers elle, et une chose incroyable se produit : il lui saisit le bras, et celui-ci se matérialise. Puis progressivement le reste de son corps retourne à la vie si je puis dire. Il vient ensuite vers moi. Compte-t-il me faire la même chose ? Ce qui ne manque pas d'arriver, je retrouve mon corps, intact, sans la ferraille qui m'a traversé le ventre.

"Je t'avais dit de lui dire. Pourquoi ne lui as-tu pas dit que tu l'aimais ? Dis-lui. Elle en a…."

Il n'a pas le temps de finir et tombe au sol. Déjà, je commence à m'effacer, comme l'autre. Je m'adresse à lui aussi vite que je peux, espérant que s'il n'entend pas ce que je dis peut-être Haruka lui transmettra... :

"Pourquoi je ne l'ai pas fait ? Eh bien peut-être que je n'en ai pas eu le temps ? Je te rappelle que tu as devant mes yeux fait sauter le bâtiment, alors que ta sœur s'y trouvait. Et si je n'y étais pas allée, c'est elle qui finissait un trou dans le ventre. Donc avant d'essayer de me faire culpabiliser tu devrais réfléchir au pourquoi de l'existence de cette situation. Enfin, même maintenant je ne peux rien faire, elle est encore évanouie. Je..."

Trop tard je suis redevenue brume. Je pourrais continuer à m'exprimer, l'autre fantôme m'entendrait, mais c'est un peu plus compliqué que cela. Je ne peux pas parler autant que je le veux, les mots sortent très difficilement de la bouche que je n'ai pas, et après je me retrouve très fatiguée. Etrange pour une morte sous forme de nuage, mais...
Je me contente de me rapprocher de Chiemi, et attendre sur le lit à côté d'elle. Contrairement aux autres je ne peux pas interagir avec les objets, sinon j'aurais pris le miroir pour le reposer sur la table basse. Elle va être furieuse à son réveil, il s'est très légèrement fendillé en tombant sur la tranche...


Dernière édition par Plume Noire le Mar 31 Mai 2016 - 21:51, édité 2 fois
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Xilya

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeLun 17 Nov 2014 - 18:30

Bon...je sais pas quoi dire sur ce post... Et bien ne disons rien, hum. Enfin il devrait pas être si nul que ça, j'écoute des chansons de Poucet en fond... Et tout le monde sait que Poucet embellit tout ! :nnmaisjesuissérieuse:sisi:: //SBAFF// Entends-moi, fais rugir ta voix dans un OURAGAN ! >3< :bref:

Suis-je en train de devenir folle ? Est-ce que je suis en train de rêver ? Il est IMPOSSIBLE qu'un fantôme récupère une forme "solide". Ils sont morts. Mais bon sens, qui est ce type ? Assise dans un coin de la pièce, je ne peux que me poser des questions en épiant d'un œil suspicieux le garçon évanoui et la brume blanche aux côtés de Chiemi. Je déteste ce que je ne peux pas voir, ne peux pas comprendre, parce que je ne sais pas à quoi m'attendre. Est-ce que cette... "Misa" à de mauvaises intentions ? Je n'en ai fichtrement aucune idée. Pas envers Chiemi et... ce garçon en tout cas. Elle a l'air de les connaitre... mais qu'en est-il de moi ? Est-ce que je cours un risque ? Ce n'est pas comme si je pouvais le lui demander remarque... Je repasse en boucle la conversation qui a eu lieu il y a quelques secondes, mais je n'arrive pas à comprendre. C'est quoi cette histoire de bâtiment qui saute et de ventre transpercé ? Je réprime un frisson avant de jeter un coup d’œil à l'horloge. 20h45. Bientôt 21h. Je repense au message sur la télé et prends ma tête entre mes mains en gémissant. Comme si j'avais besoin de ça en plus ! Devoir sortir sans autorisation au risque de me faire punir, retrouver Chiemi évanouie, ce garçon bizarre qui débarque, le truc qu'il a fait Ayaka et a cette "Misa" et je dois en plus me préoccuper de ce... "King's Game". Bon sens ! Est-ce que ce n'est pas juste un canular d'ailleurs ? Une blague de l'équipe technique ? Très drôle, maintenant occupez-vous de ce qui cloche vraiment et laissez tranquille cette pauvre télé et ces pauvres patients qui veulent juste regarder leurs programmes télévisés. Mais en même temps si c'est sérieux... "Toute personne non présente sera punie". Je ne suis pas sûre de vouloir prendre le risque... Le son du fouet qui claque résonne dans ma tête et je grince des dents. Je ferais peut-être mieux d'y aller... Je me lève et rase les murs jusqu’à la porte. Arrivée là-bas je me ravise et me retourne. Est-ce que c'est bon si je laisse Chiemi comme ça ? Entre nous je n'en ai absolument rien à faire de ce qui pourrait arriver à ce Rai, mais Chiemi... Et elle ne doit pas être prête de se réveiller, sinon elle le serait déjà depuis longtemps avec le boucan qu'on a fait plus tôt. Je pourrais peut-être la placer sur un fauteuil roulant et la pousser jusqu'à là-bas ? Ils laissent toujours des sièges entre l'armoire et le mur "au cas ou". J'ai toujours trouvé ça débile, mais je trouve maintenant que c'est la plus belle idée du monde. Je déplie le siège tant bien que mal et le positionne près du lit. Je jette un regard à la brume blanche qui refuse de s'éloigner de Chiemi. Je déglutis avec mal et m'avance vers la brune endormie en prenant bien soin à ignorer le fantôme blanchâtre. Je la hisse tant bien que mal sur le siège, positionne sa tête correctement et dépose délicatement le miroir sur ses genoux. J'ai comme l'impression que je mourrais plus tard pour l'avoir touchée elle ou son miroir, ou peut-être pour les deux. Je contourne le corps étendu du garçon, ouvre la porte et me dirige vers la salle de détente sans me retourner. En espérant que tout ceci ne sois au mieux qu'un rêve au pire qu'une large blague.
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Plume Noire

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeLun 17 Nov 2014 - 19:15

PDV Misa :

Je vois la fille la mettre sur le fauteuil et l'emmener vers la salle commune. Quelques personnes crient devant l'écran au sol. Je m'éloigne le temps d'aller dans la pièce d'à côté, celle où se posent parfois les gardiens et autres pour observer les patients à leur insu. Surprise, je me rends compte que la pression est moins forte. Oui, le "fil" qui m'empêche de m'éloigner est plus tenu. En passant devant les écrans éteints j'ai une seconde d'étonnement. Non, ce n'est pas une erreur, j'ai changé. Je ne suis plus un simple nuage flottant à hauteur de tête, mais disons que j'ai une taille plus ou moins humaine, même si rien ne permet de deviner que j'en suis une.
En attendant je retourne dans la salle. 20h50. Bientôt l'ordre, comme avant. Par réflexe je tends ce qui devrait être ma main vers Chiemi pour saisir la sienne. Impossible forcément. J'ai un peu peur, pas que mon nom apparaisse subitement sur l'écran, mais il y a le sien...
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Kao

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeMar 18 Nov 2014 - 20:58

Le noir l'entourait. Quelques instants plus tôt, il était encore dans le monde réel, et en une fraction de seconde il s'était retrouvé ici. Dans les ténèbres environnant une lumière apparut avant de s'amplifier et de chasser la noirceur. Une mélodie chaude et bienveillante monta à ses oreilles. Au loin, dans ce néant lumineux, une silhouette éclatante apparut. Une femme, cela ne pouvait être qu'une femme. La forme féminine s'approcha de plus en plus d'Hideki ce qui lui permit de la détailler. Sa taille s'élevait jusqu'à un bon mètre quatre-vingt. Son visage rayonnait, elle paraissait n'être que lumière. De longs cheveux blonds tombaient de sa tête, noués en une coiffure étrange dont il ne connaissait pas le nom. Le front, correctement proportionné, laissait ensuite place à de fins sourcils s'étirant élégamment sur les arcades sourcilières. Plus bas reposaient les yeux. Deux perles nacrées tachées de marron et de noir en leur centre.
Se remettant de sa surprise Hideki s'adressa à la femme :
"Que... qui êtes-vous ? Où suis-je ?
- Voyons, ne soit pas impatient, une seule question à la fois, répondit la femme mystérieuse.
- Si c'est ce que vous souhaitez, souffla-t-il. Dans ce cas, où sommes - nous ?
- Bienvenue dans mon domaine mon petit. Ici tu te trouves dans la stase, ici rien ne change, ici tout reste identique.
- Le... monde de la stase ? Et qui êtes- vous donc !?
- Mais nulle autre que toi mon chou. Même si techniquement c'est l'inverse...
- Moi ? Comment puis-je être une... femme ?
- Tu te bloques trop sur les apparences. Je t'ai simplement créé, mais je dois avouer m'être un peu ratée, rétorqua-t-elle.
- La moindre des politesse serait que vous expliquiez cela clairement.
- Tu parles de respect et d'éducation alors que c'est toi qui est agressif. Maintenant silence, et écoute moi.
- Je...
- Chut !, cria-t-elle. L'endroit où tu te trouves, je veux dire l'endroit où se situe ton corps, est en danger mon chou, ta soeur est en danger. Un nouveau King's Game est sur le point de débuter.
- Que... Un King's Game ? Oh non...
- Eh si mon petit. Le seul moyen de les sauver c'est de me faire confiance. Comme tu l'as remarqué, tu détiens des pouvoirs, de grands pouvoirs, les miens soit dit en passant.
- Des pouvoirs ? Hormis voir des spectres je ne vois pas ce que je suis capable de faire...
- Là est justement le problème. Mais ce n'est pas l'heure. Il est temps de te réveiller dans la salle commune. Tu te retrouveras miraculeusement aux côtés de celle que tu nommes ta soeur. Cependant, pour que tu saches que tu n'as pas rêvé, prend ce collier. Et si jamais ce n'était pas suffisant, tu te souviendras de moi grâce à cette marque, et ce à jamais."
Elle recula avant de lui planter un coutelas dans la main, laissant une plaie sur celle-ci. La femme laissa l'arme blanche dans le membre du garçon avant de le renvoyer dans la salle commune.
Hideki se réveilla adossé à un fauteuil roulant, sorti des vapes par une douleur dans sa main. Que... il était dans la salle commune. Il était pourtant dans la chambre de la fille qui voyait juste avant... Une télé se dressait dans la pièce, des noms, une liste... La femme n'avait pas menti, un nouveau King's Game.
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Luw

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeMar 18 Nov 2014 - 21:19

J'ai trop mal à la tête pour continuer à travailler. La vue de Chiemi m'a un peu embrouillé et je ne peux m'empêcher de ressasser beaucoup de souvenirs... trop de souvenirs.

Il y a quelque chose d'étrange qu'il se passe, non, pas mon mal de tête mais... j'étais censé avoir la visite de Monsieur Numera il y a peu de temps et pourtant, il n'est toujours pas là, peut-être qu'il s'est assoupi, pour ma plus grande surprise. Peut-être qu'il fait causette avec le concierge. Je devrais aller le voir, histoire de ne pas avoir d'ennuis pour mon premier jour, ce serait assez bête et assez humiliant comme ça.

Je sors du bureau pour aller vers le fond du couloir en me grattant le cou, un peu gêné de ce qu'il aura à me dire, quoi que... j'aurais peut-être un peu de chance. A la place d'un rictus insatisfait se place un signe de surprise sur mon visage. Je croise quelques patients en uniformes froissés, parfois même déboutonnés n'importe comment, marchant pieds nus. Je me dis qu'ils auront une punition, et que tout cela sera réglé... Les punitions. Comment décrire cela... des coups de fouets, des tortures diverses et des marques à vie laissées dans chaque mémoire qui osera enfreindre les règles, comment ce centre en est arrivé là, je me le demande bien. Je suis contre toutes ces tortures, simplement parce que c'est inhumain. Je croise de nouveau le même type de patients, puis des patientes aux yeux bordés de maquillage noir, probablement volé, ayant été estompé par les larmes et le temps, il y a également des livres éparpillés dans un coin entre un vase neuf et des fleurs écrasées. Tout cela est pourtant interdit et puni... Je ne comprends pas.

C'est en regardant d'un œil perdu toutes ces personnes allant vers la salle commune, que je me mets à les suivre d'un pas hésitant. Je remarque que la dame de l'accueil et que le concierge ne sont pas là, à la place, il y a une immense foule contenant presque tous les patients de l'établissement devant la télé. J'essaie de m'approcher, en plissant les yeux, quand je suis pris de vertiges. Que... non, ce n'est pas possible, me dis-je. Sur cet écran est marquée la liste de nos noms, ceux de tous les patients, y compris le mien. Et juste au-dessus... « King's Game ».
C'est impossible, pas une seconde fois... pourquoi eux et pourquoi moi. Je me sens perdu dans ma tête, c'est une énorme vague de souvenirs qui me revient encore à l'esprit.
Soudainement, tout s'arrête quand une facette de moi ré-aparait. Nous sommes dans un centre, au milieu de personnes pouvant paniquer d'un instant à l'autre, et d'après ce que j'ai vu... je suis le seul employé... c'est comme il y a deux ans alors... tout le monde part et nous tous restons. Un unique nom me vient en tête : Hideki. Je balaye vite fait la pièce du regard, non, il n'est pas ici, ce serait absurde... Mon regard ce bloque invraisemblablement sur quelqu'un que je n'ai pas vu avant, un jeune garçon, adossé et presque endormi au fauteuil de Chiemi, j'aurais juré qu'il n'était pas ici il y a 5 minutes et... son apparence ne me dit rien, mais... ce regard et cette tristesse ont pourtant tout de ce qui ressemble à Hideki. Non... je... c'est impossible...
C'est quand il me fixe que je me résouts rapidement à prendre la parole en gagnant le centre de la pièce alors que la télé s'écrase sur le côté sans qu'aucune personne ne la touche. Un instant de silence parcoure la salle.

«Écoutez-moi, s'il vous plaît ! Venez ! Je m'appelle Yosuke... Yosuke Ueda, je suis stagiaire dans ce centre depuis quelque temps. Et... comme tous ont pu le remarquer, le personnel a ce qui semblerait... totalement disparu. Il... il s'agit d'un King's Game...»

Un nouveau silence marque la foule quand je suis de nouveau pris d'un léger vertige causé par l'angoisse. Ma voix tremble un peu. De nouveau souvenirs me viennent à l'esprit quand mon regard se dirige lentement vers Chiemi, en train de se réveiller sur une chaise roulante tenue par Haruka. Elles semblent me regarder bizarrement, comme beaucoup de personnes ici... Mes yeux fixent quelques autres personnes. Ce n'est qu'une impression, mais on dirait que certaines regardent le vide à côté de moi... d'autres regardent même ailleurs.

«Je... j'aimerais que pendant ce temps dont la durée m'est inconnue... que vous restiez tous calmes, ne paniquez pas et... soyez prudents. To-tout ce passera bien...»

J'avale ma salive, je ne sais pas quoi leur dire et pourtant... j'ai l'impression de mentir.

«Si vous avez besoin d'aide, je suis là... et-et dites-vous que nous allons nous entraider si les moments sont durs... Soyez prudents... je vous en supplie.»

Alors que je baisse la tête en réfléchissant à ce que je viens de dire, certains ce mettent à parler et d'autres repartent dans leurs chambres. Il faut que je parte de cette pièce... vite.
Sans aucune hésitation je presse le pas vers la première porte qui me vient à la main, c'est un bureau non occupé. J'entre et m'arrête, la respiration saccadée, je frotte mes yeux, conscient de la situation, avant de sursauter :

«Pourquoi tu ne leur as pas dit...»

C'est Chiemi, elle est totalement réveillée, l'air tendue, ses yeux fixent les miens avec colère. J'ai dû laisser la porte entrouverte mais... Chiemi semble être totalement hors d'elle, est-ce à cause de cela... j'ai menti et je n'ai rien dis, je ne pouvais rien faire d'autre...

« Chiemi je...
- Pourquoi tu ne leur as rien dit, pourquoi tu ne leur as rien dit, pourquoi... POURQUOI ?! »
-  Chiemi je t'en supplie calme-toi ! Je ne pouvais pas...
- ILS VONT MOURIR, ils vont mourir... tous... POURQUOI ?!
 »

Je la prends par les deux bras l'instant d'une seconde mais elle se dégage. Elle s’avance de plus en plus, le regard menaçant et presque hystérique, empli de colère et d'angoisse par les larmes qui coulent de ses yeux vitreux, je... je ne sais pas quoi lui dire, je ne peux pas leur dire...
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Xilya

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeMer 19 Nov 2014 - 15:41

Tout petit mais pas le temps.


- Comment oses-tu... raconter... ce genre de mensonges... tu mérites une leçon... oui, une punition... Je vais... te punir...!

J'avance lentement vers lui, aussi rapide et silencieuse qu'un chat malgré ma jambe légèrement traînante, la rage au ventre et dans le yeux, mon esprit brumeux qui recommence à me titiller de ses pics de souvenirs. Quelque chose dans ce qu'il a dit plus tôt m'a profondément blessée, mais je n'arrive pas à dire quoi. Je regarde mon miroir pendant quelques secondes, vacillant sur mes pieds tandis qu'un filtre rouge recouvre petit à petit ma vision, jusqu'à ce que le monde devienne pourpre. Je relève la tête, passant une main dans les plis de mon vêtement en quête d'un objet coupant pour en ressortir un morceau de verre brisé. Je ne sais pas du tout comment il est arrivé là. Mais après tout, cela a-t-il vraiment de l'importance ? J'avance encore, grognant comme une bête, l'esprit totalement hors de contrôle, je ne dirige plus rien, mon corps est doté de sa propre volonté : avancer, blesser et faire souffrir, c'est tout ce que je suis à présent, un animal sauvage. La peur brille dans les yeux de la personne en face de moi, son nom m'a échappé, tout comme ma raison. J'ai aussi oublié mon nom, je sais juste que je suis le prédateur, lui la proie. Plus rien ne compte, à part cela. Avant qu'il n'ait pu comprendre ce qui lui arrive je suis déjà sur lui, enfonçant profondément le morceau de verre dans son poignet. Il hurle. Il tente de me donner un coup avec son autre bras, mais plus rapide et agile que lui, j'ôte mon arme de sa chair à vif et me rue sur le côté. Il crie de nouveau, plus fort. La culpabilité et l'horreur me saisissent au tripes, pourquoi me sens-je ainsi ? Un éclair blanc et le monde retrouve ses couleurs. Le rouge de ma vision a fondu et coule maintenant sur le parquet. Je ne comprends pas le regard paniqué que me lance Yosuke, ai-je quelque chose sur le visage ? Je baisse les yeux sur mes mains et découvre avec étonnement le morceau de verre rougi. Je fais immédiatement le lien entre cela et sa plaie. C'est... c'est moi qui ai fait ça ? Je lâche mon arme dans un tremblement et recule vers la sortie d'un pas mal assuré.

- Je... je...

Je suffoque. Je me retourne, me glisse hors de la pièce et dérive dans les couloirs, ne pouvant pas courir à cause de ma jambe. Pourquoi ai-je fais ça ? Et pourquoi je ne me souviens de rien ? Je regarde mon miroir. Misa, Misa... suis-je devenue folle finalement ?
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Luw

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeVen 28 Nov 2014 - 20:08

Elle est totalement hors d'elle, comme possédée, ne faisant plus la différence entre ce qu'elle est et ce qu'elle fait. Folie et envie meurtrière, c'est tout ce que j'aperçois en elle... L'océan bleu de ses yeux s'est transformé en une rivière abstraite de larmes, mêlant rage et folie, pourrait-on la comparer à un prédateur sans faille, à une âme résolue à tuer, à... une simple fille gagnée par une folie cachée au plus profond de son esprit, cherchant à sortir à tout instant, toute colère, toute envie ? La raison de ceci m'échappe, mais c'est quand les vagues de souvenirs se remettent à balayer mon âme, à la simple vue du regard de Chiemi, que je me mets à savoir quelle est cette raison... La mort de Misaki. Tout simplement... Nous tous aurions pu empêcher tout cela, mais c'était déjà trop tard.

Je secoue un peu la tête quand Chiemi fond sur moi, un large sourire tremblotant et des yeux insistants, pour m’immobiliser au sol. Je ne sais quoi dire, tellement elle est hors d'elle. Dans un mouvement vif, elle sort une sorte de morceau de verre tranchant de sa poche pour l'enfoncer dans mon poignet, incapable de bouger par la suite. J'essaie de me défendre mais rien est possible, je crie deux fois de suite à cause d'une douleur atroce. C'est quand j'essaie de parler que son visage change totalement d'expression. La rage est comme remplacée par la peur, elle regarde ses mains puis mon visage puis, quelques secondes plus tard, dans un silence absolu, elle s'en va en toussant à maintes reprises hors de la pièce, les jambes et les mains tremblantes. Vient-elle de sortir de sa folie, de sa haine, de sa rage ? J'ai bien l'impression que oui... sa colère a tellement grandi depuis ces quelques années qu'elle s'est transformée en une rage incontrôlable, je suis conscient que ce n'est pas de sa faute, mais pourrais-je au moins l'approcher un jour ?

Je me relève difficilement et en gémissant avec le poignet relevé en face de moi. Je ne sais pas où peut être l'infirmerie, j'en aurais bien besoin... Je balaye la pièce du regard. Il n'y a pas grand-chose... je me dirige vers les tiroirs du bureau pour en sortir de larges bandes un peu salies par la poussière, je les applique en me disant que ça ira pour le moment, parfois je me demande si ces 2 ans de cours de médecine suivis dans la même école me sont réellement utiles...

Quand la douleur se dissipe un petit peu, je me décide à sortir de la pièce pour regagner mon bureau, la tête baissée. J'ai caché mes bandes sous une blouse neuve que j'ai trouvée dans l'autre pièce, histoire de ne pas inquiéter les autres et de ne faire d'autres histoires.
En poussant la porte en verre de mon petit bureau, j'ouvre un peu plus les yeux, voyant un plateau positionné sur mon bureau en face de la chaise. Il y a, sur celui-ci, une tasse de café, un croissant,  une orange et quelques petites friandises... Je reste immobile une seconde, un peu surpris de ce genre de blague quand je sens ma blouse se tendre à plusieurs reprises vers l'arrière, comme si l'on prenait celle-ci et que l'on tirait dessus. Je me retourne donc, puis risquant de basculer vers l'arrière, je sursaute :

« K... MIDORI ?!
- Ueda-senpai... tu es revenu... ?
- Se...  «senpai»... mais... ?!
 »

J'ai du mal a y croire, j'ai du mal à respirer pendant quelques instants. C'est... c'est Kyouko, Kyouko Midori. Elle doit avoir 12 ou 13 ans à peine, on était dans la même école jusqu'à ce qu'elle disparaisse de l'établissement. Elle souffre d'un léger retard qui fait que les gens la prennent pour une petite fille de 9 ans par sa manière de parler, de se comporter et par sa petite taille. Elle doit avoir pris l'habitude de m'appeler «senpai» même si nous ne sommes plus dans la même école, elle était aimée de tous car elle est d'une nature très confiante et j'étais de loin son favori avec Kana. Elle nous racontait souvent des choses étranges qu'elle voyait mais je ne comprends pas pourquoi elle est ici... non... je ne comprends pas.

«J'avais fais la promesse de rester avec toi mais ils m'ont enlevée et ils m'ont mise ici... ils ne me croient pas... pourtant c'est vrai... je leur dis chaque jour qu'elle est là mais... »

Kyouko, depuis que je la connais, est parfois très souriante mais très soucieuse également. Elle a souvent cette expression de tristesse avec de grands yeux vitreux fixant le vague, comme celle qu'elle a à présent.

«Ecoute, Kyouko... si tu es ici c'est qu'il y a une raison... mh ?
- Non... je sais pas. Elle me dit qu'il y a des gens bizarres ici... mais toi tu n'y croiras pas, je le sais...
- Qui ça «elle» ?
- C'est Maman, elle est ici... depuis longtemps je l'entends, mais pas les autres...
»

J'avais oublié que sa mère était morte il y a des années de cela. Ce qu'elle me raconte est un peu différent des dernières fois, où elle nous disait qu'elle voyait des lumières colorées un peu partout, que ce genre de choses étaient ses amis et qu'ils ne nous voulaient pas de mal. Ça me met mal à l'aise de le penser, mais j'ai compris pourquoi elle est ici à présent...
Kyouko a de longs cheveux blonds coiffés en deux couettes sur les deux côtés de sa tête comme la plupart des petites filles, elle porte sous son bras et traîne un ours brun en peluche un peu abîmé partout où elle va.

«Kyouko, tu dois te dire que tout cela n'existe pas... nous sommes dans le monde réel, tu dois le comprendre.
- Je l'avais dis, tu ne me crois pas... Mais moi je veux t'expliquer que c'est réel.
- ...
- J'ai préparé ce plateau parce que je sais que tu aimes prendre ton café tous les jours à 14h pile, que tu as une sale manie d'être toujours décoiffé, que tu portes trois bracelets identiques en guise de souvenirs pour ta famille, que tu ne sais toujours pas faire tes nœuds de cravate et que tu portes des lentilles même si tes yeux n'en ont pas besoin... tout ça, elle me l'a dit car elle voit tout ici...
- Je... 
»

Au fur et à mesure de ce qu'elle me cite, je suis abasourdi puis étrangement gêné. Tout cela est vrai mais comment... J'ai l'impression de passer d'un stade à un autre, de relativiser par habitude jusqu'à croire à son histoire...

«Pourquoi les autres ne me comprennent pas... Elle me dit qu'elle ne voit pas dans le futur mais qu'elle voit juste ce qu'il se passe et qu'elle me le raconte. Elle me dit aussi que c'est notre secret que je dois dire que je suis juste intelligente... J'ai peur Ueda-Senpai... Elle me dit qu'il se passe des choses bizarres ici...
- Ils sont tout simplement différents, tu es une fille courageuse, et «elle» le sait à présent.
»

Je m’accroupis pour arriver à sa hauteur tout en posant ma main sur son épaule, mais elle prend soudainement, dans un mouvement lent, mon autre main. Celle qui est bandée assez maladroitement.

«Oh, ça... [Elle regarde le poignet d'un œil mis-clos.] Tu sais, Chiemi est quelqu'un de gentil, je crois qu'elle a peur aussi... comme moi... on est peut-être tous pareils ici... Ueda-Senpai...»

Je n'arrive pas à répondre, je sais que Chiemi est hors d'elle et que tout cela n'est en aucun cas de sa faute, mais comprendra-t-elle que je ne lui en veux pas... ?

**
Image de Kyouko:


Dernière édition par Luw le Ven 6 Mar 2015 - 18:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeDim 7 Déc 2014 - 19:24

PDV Misa :

Je ne peux rien faire d'autre qu'assister à l'agression dans l'impuissance. Dans ses moments de folie, même si elle regarde son miroir, il m'est impossible de lui parler et de l'atteindre. Elle tente de s'enfuir. C'est quand elle se remet à me parler dans le miroir que je sais que ses crises sont finies. Mais je sais bien cependant que ce n'est pas de la vraie communication, parfois elle entend ce que je lui dis, parfois c'est totalement autre chose qu'elle imagine.
Il faut qu'elle fasse demi-tour, pas la direction de la cuisine, elle est à l'opposée du bâtiment ! Je regarde une horloge au passage : il reste une minute. Je lui dit de retourner dans la salle vite. M'entend-t-elle ou a-t-elle fermé son esprit pour imaginer notre dialogue ? Je ne peux pas l'attraper pour la forcer à changer de direction. Elle tourne à gauche. Un petit espoir. Je me force à répéter en boucle d'aller dans la salle commune, en indiquant cette direction du doigt. Elle semble s'y diriger, clopinant à cause de sa jambe. Les docteurs se sont plus préoccupés de son esprit que de son physique. "Elle ne s'en remettra jamais, alors pourquoi lui rendre une mobilité complète ?" Pourtant je suis certaine qu'ils auraient pu.
21h pile au moment où elle franchit la porte et retrouve les autres patients. Sauvée. Tiens, la télé a été remise à sa place... Et un premier message s'affiche :

"La patiente n°13, Ayaka Kurosawa, est absente. Une personne va donc être punie à sa place. Le patient n°21, Genichi Hasegawa, va mourir de compression artérielle, toutes ses veines et artères vont se comprimer."

A cet instant un cri retentit. L'adolescent s'écroule au sol, livide, ayant perdu tout contrôle sur son corps qui tressaute juste avant de succomber. Ses yeux explosent soudain, et du sang se met à couler en grandes quantités de ses orbites vides, ses oreilles, et tous ses orifices de manière générale. Ses doigts virent au violet. Les muscles qui se contractent quelques dernières fois, cherchant désespérément du sang et de l'oxygène. Puis l'immobilité et le silence. La flaque de sang continue à s'étendre au sol, baignant les pieds de certains patients. Je me suis forcée à tout regarder. Pour me rappeler. Du passé. De ceux qui sont morts. Ils avaient après le même âge. Les premiers à mourir ont été les pires, ils ne pouvaient comprendre ce qu'il leur arrivait, et n'avaient pas le choix. Mais à la réflexion, a-t-il été meilleur de savoir, de pouvoir décider de la personne à laisser mourir ? Je ne crois pas.
Les regards retournent sur la télé. Le premier ordre. Au moins ici le Roi sera réellement pris au sérieux dès le départ...

"La patiente n°2, Haruka Aihara , et la patiente n°9, Mei Kurai, doivent se déshabiller en public dans les 24h qui suivent sinon elles mourront."

J'aimerais soupirer, cela ne concerne pas Chiemi. Mais les premiers ordres ne sont-ils pas les plus simples, pour une "mise en bouche" ? Alors aurait-il mieux valu qu'elle commence ? Rien n'empêche cependant de devoir faire plusieurs ordres, au début comme à la fin. J'ai peur. Ce Roi a l'air bien plus sérieux qu'Hideki... Je lui jette un coup d'oeil. Non, je ne pense pas qu'il ait manigancé ce nouveau King's Game. Et comment se fait-il qu'il ait une apparence complètement différente ? Mais je le reconnais pas, à sa manière de parler, ses gestes, et ce qu'il se dégage de lui.
Je regarde maintenant les deux dénommées. Kurai n'a pas du tout l'air de comprendre. Aihara... Mais oui la colocataire de Chiemi ! Elle a le regard perdu. Elle n'est pas folle comme les autres, elle peut comprendre pleinement ce qu'il lui arrive. Elle fixe aussi le cadavre. Un innocent tué par l'absence de son amie... D'ailleurs comment se fait-il qu'elle ait son nom sur la liste, et non moi ? Je suis différente des autres fantômes, mais eux, ils n'y sont pas... Peut-être est-ce parce qu'elle peut voir Ayaka que celle-ci a été associée à ce massacre... Haruka se prend la tête dans les mains et finalement s'enfuit dans les couloirs, vers les chambres. Je me demande comment va réagir Ayaka en découvrant ce qu'il vient de se passer...
Chiemi garde la tête baissée. Ses doigts tremblent légèrement en tenant le miroir, et ses yeux, vitreux, fixent le point où le verre a éclaté et s'est un peu ébréché. Elle ne bouge pas. Ayant une sensation étrange je me retourne. Yosuke est là, le poignet bandé. Et il fixe le dos de Chiemi. Que lui veut-il ?


Dernière édition par Plume Noire le Mar 17 Fév 2015 - 18:43, édité 1 fois
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Xilya

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeSam 20 Déc 2014 - 20:18

Bordel les gens, je suis crevée. Donc c'est nul, c'est normal. T'as des incohérences de partout, c'est normal. Mon perso semble ne pas avoir de personnalité, c'est normal aussi ! Oh my, la nullité n'a aucune limite mes amis ! Non sérieux je suis claquée. Pardonnez la piètre qualité de ce post.

Haruka

Courir. Je dois courir, fuir cette couleur rouge s'étendant sur le sol, éclaboussant mes vêtements. Un gout de rouille m'emplit la bouche, une odeur ferreuse m'agresse les narines et me prend à la gorge, me donnant envie de tousser. J'aimerais courir, mais je ne peux pas. C'est à peine si j'arrive à marcher. Mon cœur bat comme un fou, et j'ai du mal à respirer. Je fourre ma main tremblante dans ma poche, en ressort une boîte de médicaments. Je l'ouvre, regarde à l'intérieur. Vide. Il n'y a plus rien. Plus un seul cachet. Je suffoque vraiment cette fois. Mes jambes cèdent, je glisse contre le mur tandis que mon cœur continue d’accélérer. Une douleur sourde vibre dans tout mon corps, mes muscles tressautent frénétiquement. J'entends une voix familière tintéé d’inquiétude m'appeler, je lui réponds par une quinte de toux. Une autre personne semble murmurer mon nom, mais je ne la reconnais pas. Ma vue se trouble, je sombre doucement dans le noir. La dernière chose dont je me rappelle est qu'on me soulève du sol. Ensuite, tout est noir.


- Je sais que tu es réveillée maintenant. Regarde-moi.

J'ouvre doucement les yeux. Un visage est penché au-dessus de moi. C'est une fille aux yeux gris, aux traits très fins et féminins. Ses cheveux sont longs, noir corbeau. Elle dégage un charme et une force qui me fascinent. Je la dévisage pendant de longues secondes, et me rendant compte de l'impolitesse de la chose, je toussote et détourne le regard, rougissante.

- Hum... Qu-Qui êtes-vous...?

Un grand sourire se dessine sur ses lèvres, et sans m'en rendre compte je me mets à sourire aussi.

- Kurai Mei. Appelle-moi simplement Mei. Pas besoin de "chan" ou "san"... Après tout on est un peu dans la même galère. Tu es Haruka, n'est-ce pas ?
- Ah euh... oui. Enchantée Mei-ch- euh, Mei... C-Comment me connais-tu en fait ? Enfin je veux dire... T-Tu ne la pas deviné comme ça si... ? Enfin... ça.. ce serait... euh...

Je commence à m'embrouiller. Ma tête me fait un peu mal, et j'ai du mal à bouger les jambes et les bras. Au lieu de répondre à ma question, Mei sourit de plus belle et me tapote la tête.

- Tu es mignonne.
- M-merci... enfin j-je crois...

Un rire lui échappe. Elle prend une serviette, la trempe dans l'eau et la pose sur mon front.

- Tu as un peu de fièvre. Tu es malade ?

Un long silence suit cette question. Je regarde obstinément le plafond. Je ne sais pas si je dois lui dire. Ici, seule Ayaka sait. De son vivant elle m'avait toujours soutenue du mieux qu'elle pouvait, alors que d'autres s'éloignaient en prévision de ce qui risquait d'arriver. Mes parents faisaient partie de ces gens qui m'avaient délibérément mise à l'écart. C'est d'ailleurs en partie pour ça qu'ils m'ont envoyée ici d'ailleurs. Loin des yeux, loin du cœur. Je tourne la tête vers Mei. Elle lève un sourcil, serre les lèvres. Je vois dans ses yeux qu'elle n'en démordra pas avant d'avoir eu sa réponse.

- Répond-moi. Maintenant.
- C-c... c'est compliqué.

Elle penche la tête sur le côté. Elle ne semble pas atteinte psychologiquement... peut-être qu'elle aussi a été envoyée ici par "erreur" ?  J'ai vraiment envie de lui dire. Peut-être retrouverai-je le soutien que j'ai perdu quand Ayaka est morte... maintenant elle a changé. Elle ne semble plus s'en soucier... peut-être qu'elle ne s'en rappelle même plus.

- J'ai hum... une maladie assez grave... qui n'est pas soignable.

Mei se redresse et fronce les sourcils.

- Une maladie ?

J'hésite un peu.
- Haruka. Dis-moi.
- C'est... quelque chose qui attaque les muscles... chez moi c'est au niveau des bras, des jambes... des muscles respiratoires aussi...
- C'est pour ça que tu étais écroulée par terre ?
- H-Hum...

Elle hoche la tête. Je me demande si elle va me demander plus d'informations comme le ferait n'importe qui : "Est-ce qu'un jour tu ne pourras plus marcher ? " "Il va te falloir un fauteuil roulant alors ?", tant de question dont la réponse parait si logique... Non, je ne pourrai bientôt plus marcher. J'ai déjà du mal maintenant. Je ne pourrais plus utiliser mes bras non plus. Et peut-être même que je mourrai précocement. Mais qui s'en soucie réellement ? Je crois que c'est juste des questions pour être poli. Je me sens si seule maintenant qu'Ayaka est morte... elle m'a suivie en tant que fantôme mais... Peut-être que j'ai imaginé tout cela. Ayaka est la seule personne en qui je pouvais me raccrocher, et elle est morte, par ma faute. Parce que je lui ai demandé de venir me voir... C'est dur à dire mais je l'ai peut-être tout simplement... imaginée.

- Tu devrais te reposer. Oh juste avant ça, quand tu étais dans les vapes tu appelais une certaine "Ayaka"... Elle est ici ? Tu veux que j'aille la chercher ?
- Euh... euh non... c'est une amie qui est... partie.
- Oh, excuse-moi.

Elle lève la tête et son regard s’arrête quelques instants, semblant regarder quelque chose. Une lueur terrifiante passe dans ses yeux. Je ferme très fort les paupières. J'ai dû rêver...

- Tu penses... qu'elle est encore ici ?

Elle ne me regarde pas, elle fixe toujours autre chose. Je réfléchis longuement. J'en arrive à cette conclusion : même si Ayaka avait pu me suivre, elle ne l'aurait certainement pas fait. Après avoir été libérée du fardeau que j'étais, elle ne serait sans doute pas restée avec moi... Et puis elle a tellement changé ! Elle est devenue... plus méchante. J'ai du mal à supporter, physiquement, les blagues qu'elle me fait. Je me demande si elle remarque à quel point j'ai du mal à récupérer une respiration normale après qu'elle m'ait fait peur. Si elle voit tout le mal que je me donne pour me relever quand je tombe au sol. Ayaka était-elle vraiment comme ça avant...? Est-ce que je me serais trompée à ce point sur elle...? Peut-être... juste peut-être... qu'elle a fait semblant d'être mon amie. Rien que de penser cela, j'ai envie de pleurer. Je préfère encore imaginer que tout ce que j'ai vu après sa mort n'est que le fruit de mon imagination. Après tout, on ne s'est jamais vraiment touchées. Si elle existait encore vraiment, je ne sais pas moi, elle m'aurait sans doute déjà ne serait-ce qu'effleurée. Et là, j'aurais vraiment pu me dire "elle est réelle"... Il y a un long silence, avant que je ne lâche d'une voix où perce la tristesse et un certain désarroi :

- Je... je... n'y crois plus... vraiment.
- Je vois. Les psy ont réussi à te convaincre hein ?
- ......... Oui.
- Repose-toi maintenant... Ne te soucis pas de l'ordre, je te réveillerai... à temps.

Un drôle de sourire sur le visage, Mei se lève, jette un regard moqueur à quelque chose que je ne peux pas voir, et sort de la pièce en ricanant. Je prend une grande bouffée d'air. Mei fait un peu peur, mais je crois qu'elle est gentille. Si elle m'a sauvée c'est forcement qu'elle l'est. La serviette me gêne. Je tente de soulever un bras pour pouvoir l’ôter, mais celui-ci ne se lève que de quelques centimètres avant de retomber mollement à mes côtés. Je panique légèrement. Je tente de bouger ma jambe, elle ne se déplace que je quelques centimètres. Je gémis. Au bout de deux jours seulement sans cachets je suis déjà dans cet état... combien de temps tiendrai-je encore ? Une larme coule sur ma joues, suivie de centaines d'autres. Je sanglote en silence en priant que ma condition physique ne soit due qu'à la fatigue, puis épuisée, je sombre dans le sommeil.
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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeDim 21 Déc 2014 - 15:56

PDV Ayaka :


Je décide de revenir dans la salle commune. Juste à temps pour voir un garçon se tordre de douleur et agoniser au sol. Tiens, la télé est revenue à sa place ? Et un message... Oh, je compte donc vraiment dans ce King's Game ? Eh bien tant que ce n'est pas Haruka qui est punie... Des nouveaux murmures parmi les fous. L'ordre ? Je vois... A cet instant Haruka commence à reculer et partir, mais tombe au sol. Le stagiaire se précipite vers elle, la prend dans ses bras et l'emporte vers l'infirmerie. La petite chanceuse... Une fille les suit. Je fronce les sourcils et les suit. Le garçon s'en va et l'autre commence à s'occuper d'Haruka. Trop proche selon moi.
Elle se réveille enfin, mais aussitôt l'autre l'assaille. Et vas-y que je te brosse dans le sens du poil... Elle n'a pas bientôt fini son petit manège ? Voilà qu'elle lui tapote la tête. Je grince des dents. Elle se prend pour sa grande sœur ou quoi ? Et c'est quoi ce ton autoritaire qu'elle emploie avec elle ? Si elle croit qu'Haruka va lui répondre... Il n'y a que moi qui sache. Personne d'autre n'a jamais réussi à lui arracher son secret. Je suis en état de choc. Te serais-tu trouvé une autre confidente ? L'autre tourne la tête vers moi. Il y a la marque dans son regard. Alors comme ça... Elle se prend un regard haineux de ma part. Si elle croit s'en tirer comme ça... Qu'est-ce qu'elle cherche à faire au juste ?

"Je....je.... n'y crois plus...vraiment.
- Je vois. Les psy ont réussi à te convaincre hein ?
- ......... Oui."

J'en suis estomaquée. D'autant plus qu'elle ne peut me voir que si elle le veut vraiment, et si je ne suis pas là elle va m'effacer de sa mémoire... Une spirale infernale. Mais cette résignation dans sa voix, cette hésitation... Franchement c'est très difficilement supportable, mais je ne veux pas me donner en spectacle devant l'autre. Qui me regarde en ricanant et s'en va. Qu'est-ce qu'elle cherche à faire ? Me remplacer ? Haruka essaie de bouger, mais ne peut pas. Elle finit par se rendormir. Et moi par aller dans d'autres pièces...
Une dizaine de minutes plus tard je suis de retour. Je sors des comprimés et les lui fais avaler. Elle semble sortir du sommeil, ou plutôt hésiter. Je recule et jette avec rage la boîte de cachets sur Haruka. Par le coup elle se réveille en sursaut et me regarde, surprise.

"Ah, maintenant on me voit ? J'existe parce que je viens de te lancer cette boîte ? Franchement je suis ravie de voir ce que tu penses vraiment de moi. Un produit de ton imagination hein... Et pas la peine d'avoir ce visage interloqué, j'étais là pendant tout ton entretien avec ta nouvelle-meilleure-amie-grande-soeur, appelle-la comme tu veux. Merci, ça fait plaisir à constater. Tu sais, si je le pouvais, je te donnerai une bonne grosse gifle, je t'assure que tu la sentirais passer et ne douterais plus de mon existence. Mais malheureusement ma condition de fantôme me l'interdit. Pourtant c'était très réaliste comme rêve quand pendant plusieurs minutes voire heures tu me prêtais ton corps pour que je retrouve des sensations humaines, hein ? Etonnant comme tu pouvais contrôler ton corps tout en pensant ne pas le faire..."

J'inspire et ferme les yeux pour me calmer. Je ne veux pas craquer complètement devant elle. Je lui tourne le dos et reprend d'un ton un peu plus apaisé mais légèrement tremblant :

"Tu ferais mieux de prendre tes médicaments régulièrement à partir de maintenant, et surtout aller informer ta Mei-chérie qu'il t'en faut telle dose par jour. Je viens de t'en donner 2 et demi, ça devrait aller pour faire passer ta crise et te maintenir jusqu'à la prochaine prise habituelle."

Je tourne la tête et la regarde droit dans les yeux :

"Je suis peut-être un fantôme, mais je n'en reste pas moins plus proche d'un humain que d'un objet. Donc oui il est possible de nous faire ressentir certaines émotions, comme la colère ou la tristesse. Quoiqu'il en soit je vais te le dire très clairement, peut-être pour la dernière fois : j'ai toujours été là pour toi, je le suis et le serai toujours. Seulement c'est aussi à toi de le vouloir. Tu peux très facilement me faire devenir invisible en adoptant réellement l'hypothèse que je n'existe pas. Mais je serai toujours à rôder autour de toi et il ne faudra pas t'étonner des petites choses inexpliquées qui surviendront.
Une dernière chose : méfie-toi de Mei, j'ai de très bonnes raisons de croire tout d'abord qu'elle n'est pas vraiment comme elle voulait te le faire penser, et qu'ensuite elle n'est pas la Sainte Vierge. Après, libre à toi de choisir à qui tu accordes ta confiance évidemment, je ne peux te forcer à rien.
Normalement tu sais où me trouver."

Sans lui laisser le temps de répondre je détourne la tête et m'en vais pour rejoindre sa chambre. Si j'avais été humaine mes yeux auraient pu me picoter. Mais je me suis aussi endurcie, et je n'ai jamais été simple à faire craquer et montrer ma faiblesse. Je m’assoies en tailleur tout en haut de l'armoire. Ma tête frôle le plafond. J'attends de voir ce qu'il va se passer pendant les prochaines 24h. Car si elle ne compte pas le faire, je serai obligée de... Même si elle m'en voudra. Mais au moins elle sera sauvée.
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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeLun 19 Jan 2015 - 21:32

Si vous m'aviez demandé ce que j'avais de plus précieux au monde il y a un moment, j'aurais répondu sans hésitation "Ayaka". Je n'avais pas de très grandes ambitions dans la vie, je savais très bien qu'en avoir serait illusoire compte tenu de la faible chance que je puisse vivre plus de trente ans, mais j'étais sûre d'une chose : je voulais rester avec elle jusqu'à la toute fin. Je voulais mourir en lui tenant la main et pouvoir lui dire "Ayaka, j'ai été plus que fière d'être ton amie." J'avais souhaité cette fin paisible de tout mon être, priant les étoiles et les dieux de bien vouloir accéder à mon modeste souhait. Seulement voilà, il faut croire que les habitants du Takama-ga-hara aiment me voir souffrir, moi et mes proches, car ils ont décidé d'arracher la vie à la personne la plus chère à mon cœur. Et maintenant... maintenant, je voudrais ne plus revoir Ayaka. Pourquoi me demanderiez vous ? Car la voir demeurer sur Terre alors qu'elle est morte... Cela me fait carrément peur. En théorie - et je dis bien en théorie - quand quelqu'un meurt il se retrouve quasi instantanément dans le monde des Dieu, le paradis si vous préférez. Ceux qui restent sont des "yôkai". Il en existe beaucoup et sous énormément de formes, dont celle que l'on appelle plus communément "fantôme", des esprits le plus souvent coincés sur terre pour une raison ou pour une autre... Mais dans ce cas-là, pourquoi Ayaka reste-t-elle ici ? Une œuvre inachevée ? Des regrets vis-à-vis d'une chose ou d'une autre ? Ou... est-ce la faute de ce vœu, cette espérance confiée aux étoiles il y a de cela des lunes ? Je préférerais mille fois la voir épanouie et souriante dans l'autre monde plutôt qu'emprisonnée dans ce monde d'ingrats. Aujourd’hui je prie de tout mon cœur pour qu'elle parte, aille poursuivre sa vie - vous me comprendrez - dans un endroit plus heureux que celui-ci. Je me suis dit que, éventuellement, si je faisais mine de ne plus croire en son existence, ses "chaînes" se briseraient. Mais je ne sais pas du tout si cette théorie bancale peut à long terme marcher ou si cela est voué à l'échec... Et en attendant, je blesse Ayaka. J'imagine que nous souffrons toutes les deux de la même façon.
Je me retourne dans mon lit, soulagée en voyant mes muscles m’obéir. Mais ceci n'est qu'une bien faible consolation... Je donnerais volontiers ma vie - qui entre nous, n'a aucune espèce de valeur pour tout autre personne que moi même - pour pouvoir la voir sourire encore une fois, ne serait-ce qu'un millième de seconde. D'ailleurs en parlant de ça... Je regarde  l'horloge murale, et je me rends compte que ce que disait Aya' sur Mei n'était sans doute pas faux. Il était 23h50, il ne me restait guère plus que dix minute avant que la mort ne vienne me chercher dans son carrosse, comme le roi nous l'avait promis, enfin, devrais-je plutôt dire comme il nous l'a explicitement montré. Je revois ce garçon hurler à la mort, tandis que ses yeux, sautant de leurs orbites pour aller s'échouer au sol, tentaient par ce vain acte de fuir la cruelle punition infligée par ce bourreau qu'est le roi. Je ne connais même pas son nom, je ne lui ai jamais parlé, et pourtant mes vêtements sont teintés de son sang. La première chose que j'ai pensé en voyant cela c'est "Ça aurait pu être moi." Pensée bien égoïste j'en conçois, mais je pense que n'importe qui à ma place aurait réagi de la même façon. "Je ne veux pas mourir maintenant". J'avais pensé cela aussi, en voyant mon nom inscrit sur ce foutu écran. Mais... serait-ce si grave que cela ? Je veux dire, la mort a toujours plané sur moi, je m'en rapproche à chaque seconde de ma vie. Bientôt son gouffre ténébreux s'ouvrira à ma vue, et tout au bord de la falaise qui la surplombe, je n'aurai d'autre choix que de plonger dedans, poussée par le temps. Alors mourir maintenant ou dans quelques petites années... Et puis, d'après les recherches que j'ai faites, ma mort pourrait servir Ayaka, que ce soit d'une façon ou d'une autre. La première est que si elle est bien prisonnière sur Terre par ma faute, elle sera automatiquement libérée à la seconde où mon cœur cessera de battre. Enfin, en théorie. L'autre façon, c'est de lui céder mon corps. J'ai lu quelque part que certains yôkai arrivent à interagir avec des objets, parfois à toucher brièvement un être vivant - ce qui est le cas d'Aya' -, mais aussi de prendre possession du corps d'un mort, à condition qu'il lui ait donné son accord, verbalement ou juste en le pensant, pour se servir de son enveloppe charnelle une fois qu'il n'y demeurera plus. Je n'ai aucune idée de la façon dont le roi va me tuer (espérons juste qu'il garde mon corps en bon état), ni si mes problèmes de santé se transposeront sur Ayaka. Mais c'est la moindre des choses. Après tout, c'est de ma faute si elle n'est plus...
Je relève la tête. 23h55. Plus que cinq minutes de répit avant la tempête. Je me demande si cela fera vraiment mal... Je me recroqueville sur moi-même et regarde par la fenêtre. Bientôt je ne pourrai plus voir ce ciel. La dernière chose que je verrai seront sûrement des éclairs de sangs... Je me demande si Aya sera triste de me voir mourir. Même si elle s'est longtemps préparée elle aussi, elle sera sûrement surprise... ou peut-être pas, finalement. J’espère juste qu'elle ne m'en voudra pas trop, et que je pourrai la voir sourire avant de partir. Avoir un nouveau corps et pouvoir à nouveau vivre, cela devrait lui faire plaisir. Et comme je serai officiellement morte, peut-être qu'elle pourra quitter l'établissement et redécouvrir les plaisirs de la liberté. Je ferais n'importe quoi pour la rendre heureuse, vraiment. Je crois que le sacrifice que je compte faire en dit long sur l'affection que je lui porte. Elle m'a tellement donné, je ne pourrai jamais lui rembourser le quart de ce que je lui dois, même en lui donnant ma vie. Ceci sera aussi une sorte de punition pour avoir été aussi égoïste. "Pardon, Aya. Je t'aime vraiment tu sais, je n'aurais pu rêver mieux comme amie. Merci pour tout." Je pense cela le plus fort que je peux en priant pour que ces paroles l’atteignent, tandis que les minutes filent plus vite que ce que je souhaiterais.
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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeMer 21 Jan 2015 - 18:30

Je jette un coup d’œil nerveux sur l'horloge de la chambre. Mais qu'est-ce qu'elle fout ? Plus que quatre minutes... Je passe la tête dans le mur de l'infirmerie pour voir ce qu'elle fabrique. Je vois, Madame a sa tête de victime. Celle qu'elle prend généralement quand elle a des idées un peu sombres, comme du suicide ou je sais pas trop quoi. Elle croit sûrement qu'elle est toujours seule dans ces moments-là, mais non. D'autant plus qu'elle est perdue dans ses pensées, donc elle fait encore moins attention à ce qui l'entoure.
Quoiqu'il en soit elle ne m'a pas encore vue, tant mieux. Qu'elle ne croit pas que je vienne m'excuser ou quelque chose du genre, elle sait bien que je suis têtue et avec une foutue fierté. Souvent elle plaisante disant qu'elle n'aimerait pas m'avoir comme grande sœur, puisqu'elle a un an de moins que moi, vu mon très mauvais caractère.
Je me glisse derrière elle, sous le lit et ça commence. La prise de possession de son corps; Je peux le faire, cela ne lui fait pas mal. De manière générale. A savoir quand elle est au courant et consentante. Ce n'est pas le cas. Et par conséquent elle ressent une douleur terrible pendant la dizaine de secondes que dure l'opération. Mais je fais en sorte de l'empêcher de crier et contrôler le plus possible son corps. Enfin tout s'arrête. Deux consciences parfaitement distinctes dans un même corps, mais une seule le commande. Moi. Je sens sa surprise et le fait qu'elle ait un peu peur de ce que je peux faire avec son corps, mais pas question de communiquer. J'essaie d'étouffer son esprit, l'enfermer au fond d'elle, et créant le plus de distance possible entre nous.
Allez, on se lève, on va dans la salle commune et on se prépare à exécuter l'ordre. Comme par hasard Mei est sur le chemin et c'est ensemble que nous arrivons. L'autre semble déjà moins sûre d'elle et un peu gauche en déboutonnant sa chemise. Je lui lance un regard moqueur et enlève mes habits avant qu'elle n'ait fini de détacher ses boutons. Regard hautain et sourire en coin de ma part. Haruka qui s'offusque et voudrait pouvoir se couvrir, son esprit se tortille de gêne et de honte, elle rougit. Mais moi non. Je m'efforce de garder la parfaite maîtrise devant les divers types de regards. Je tourne brusquement la tête vers le stagiaire. Il sursaute, légèrement surpris, puis détourne immédiatement les yeux, rougissant légèrement. Un soupir agacé de ma part quand Mei finit enfin de se déshabiller et se comporte comme une petite mijaurée. On ne me le fait pas le coup de la petite sainte nitouche.
Un message s'affiche enfin sur la télé :

"L'ordre a été exécuté."

Nouveau soupir un peu exaspéré de ma part :

"Eh bah enfin, c'est pas trop tôt. Et bien sûr que l'ordre a été exécuté, tu t'attendais à quoi ? Qu'on se dégonfle. En tout cas ce ne sera pas mon cas. Je ne sais pas pour d'autres... N'est-ce pas Mei ? Alors vas-y, balance ton prochain ordre, Majesté, que tu te couvres de ridicule et perdes parce que je ne t'offrirai pas le plaisir d'échouer à l'exécution d'un ordre."

Je fais demi-tour et retourne dans la chambre d'Haru. Je choisis une tenue propre et m'habille. Je vais quitter son corps et elle se prépare à la douleur qu'elle va de nouveau ressentir, et qui va durer jusqu'à une dizaine de minutes, puisqu'elle n'est pas capable de la contrôler comme moi. Normal : c'est une humaine, c'est son corps relié à sa conscience alors que pour moi ce n'est qu'un pantin que je meus avec des fils selon ma volonté.
Je ne lui laisse pas le temps de formuler une pensée pour me dire quelque chose et retourne bouder sur mon armoire pendant qu'elle est en crise. Je l'ai quand même déposée sur son lit. A elle de voir à présent si elle est prête à s'excuser ou non. J'attendrai au moins la fin de sa crise. En fait j'attendrai jusqu'à ce que j'en ai marre d'être assise sur le haut de cette armoire. Je me mets en tailleur, pose mon coude sur mon genou et y mets mon menton, prenant en même temps une expression à mi-chemin entre ma tête des mauvais jours et celle que j'ai quand je caricature la tristesse.
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Xilya

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeDim 15 Fév 2015 - 17:56

Bon. Bon bon bon. Franchement... Je sais vraiment pas commencer ce post. Et je sens qu'il va être chelou... Avec des remix de Smile et de Five nights at Freddy's, tu vas me dire, ça peut être que comme ça... En plus je viens de voir Yuuya torturer Yuka... Ah geez, je déteste ce mec.

PDV Chiemi ~

Le rouge est une couleur, que pour bien des raisons, j'ai été amenée à détester. Elle n'est pour moi que synonyme de souffrance et de perte. Quand je ferme les yeux, tout ce que je vois, c'est ce rouge ramper lentement vers moi, suintant d'une personne que je ne peux voir clairement. Chaque jour ses traits deviennent moins précis, sa voix se fait plus distante. Je n'arrive plus à la distinguer dans ce foutu miroir, et je n'entends plus sa voix résonner dans ma tête. Me déteste-t-elle, pour me laisser seule ainsi ? Est-elle assez cruelle pour me laisser livrée à moi-même alors que les souvenirs resurgissent lentement, plus douloureux que jamais ? Je reste longtemps à fixer sans le voir le corps de la première victime de ce King's Game. Tout cela est-il bien réel ? Je donnerais n'importe quoi pour que ce ne soit qu'un rêve. L'histoire se réécrit, et j'ai le sentiment que je n'en ressortirai pas... A moins que cela ne soit un souhait ? Mourir, est-ce vraiment ce que je veux ? Je n'en sais rien. Cela n'aurait aucun sens, mais plus rien n'a de logique maintenant. J'ai l'impression d'avoir été projetée dans un autre monde... Mon esprit et mon corps sont embourbés dans une boue trouble. Je ne fais que penser et faire des choses sans queue ni tête. Pourquoi diable parler à ce miroir ? Pourquoi suis-je si apathique ? C'est comme si deux facettes de moi-même se disputaient pour continuer d'exister, au détriment de l'autre. Je saute entre les deux, n'ayant pas le pouvoir de contrôler quoi que ce soit. Mais une question me taraude : qui est la vraie moi ? Qui sera la plus apte à survivre à cette nouvelle boucherie ?

Mes pensées sont interrompues par deux silhouettes rentrant dans la pièce. Abasourdie, je les regarde enlever leurs vêtements. La plus grande doit avoir près de dix-huit ans, des yeux gris, des cheveux ébène. Elle pousse des petits cris aigus et insupportables, sautant d'un pied sur l'autre en tentant vainement de cacher sa nudité. Je regarde les garçons attroupés derrière, la plupart la regarde. Quelques uns seulement sont concentrés sur l'autre fille, à l'allure plus banale car plus jeune. Mon regard s'attarde sur elle, fasciné par la façon dont ses cheveux flottent dans son dos. Pendant un instant ses yeux prennent une tinte noisette, sa longue crinière blonde disparaît pour laisser place à de courts cheveux aux teintes entre le brun et le roux. Je cligne des yeux et l'illusion s'évapore. Je relève la tête pour observer le visage de la jeune fille. Il me faut quelques minutes pour réaliser que ce n'est autre qu'Haruka. Quelque chose cloche cependant. Ses yeux où brille une lueur d'arrogance, son port de tête fièr et son sourire hautain...// J'abrège à partir d'ici ! "Run rabbit, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ! ~ " // Tout cela, ce n'est pas elle. Je la suis des yeux quand elle repart dans les couloirs, et attends quelques minutes pour la suivre. Je la retrouve plus loin, allongée sur un lit, dans la chambre d'une autre pensionnaire. Elle semble s'être endormie. Je regarde l'horloge, il ne reste plus longtemps avant le prochain ordre. Je m'approche lentement et la prend dans mes bras en tentant de ne pas la réveiller. Je l’emmène dans le salon comme ceci, juste à temps.

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Prochain ordre : Les patients n°5 et 14 doivent se trancher un doigt dans les 24h. S'ils refusent, ils mourront.
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Plume Noire

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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeMar 3 Mar 2015 - 18:55

PDV Ayaka :

Le temps passe, sa voisine de chambre vient la chercher et l'emmène dans le salon, l'ordre est donné, elle est ramenée dans une chambre, au calme, se réveille mais a le regard vide et n'a pas du tout l'air d'être dans ce monde. Finalement je me tourne, la regarde deux secondes et descends me mettre devant elle. Aucune réaction, elle est ailleurs, définitivement. Je claque dans mes mains. Enfin elle revient :

"Eh ben, encore dans les nuages comme toujours... Non, chut, JE parle. Pour tout à l'heure, par rapport à ta discussion avec la garce... On va mettre ça sur le compte de l'émotion et du choc des habitudes bouleversées. Donc plus question d'y faire allusion puisque ça n'a pas existé. Mais je te préviens : première et dernière fois. Sauf si tu veux définitivement plus de moi. Mais je partirai pas, au contraire, je serai encore plus accrochée à toi, juste que tu me verras plus. Je préfère te prévenir, c'est tout.
Alors, tu choisis quoi ?"
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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitimeMar 3 Mar 2015 - 22:52

Ce qu'elle me dit, ça me tue. C'est ce je pense tandis que je la regarde. Pourquoi ? C'est cette question qui tourne en boucle dans ma tête. Je me sens perdu, comme droguée, et je ne comprend pas. Non, je ne comprend rien. La seule chose qui me rattache à la réalité en ce moment c'est elle, son visage, sa présence tout simplement. Autrement je serais encore en train de divaguer...

Les événement qui se sont passés avant que je ne sois revenus dans cette chambre sont assez flou. Je me rappelle que mon corps s'est mis à bouger sans que je le veuille, ainsi qu'une immense douleur. Je n'avais jamais rien sentie de semblable auparavant. Comme si des milliers de clous s'étaient simultanément plantés dans mon corps et qu'une main invisible s'amusait à les bouger, pour que telle une marionnette, je me mette à exécuter les gestes demandés. Cette douleur s'évaporera petit à petit. Pour que je me rende compte que je me faisais posséder. Par ma meilleure amie. Contre mon grès. Une désagréable impression d'avoir été violée de l'intérieur persiste, même maintenant. Puis à chaque mouvement exécuté par ce corps qui ne m’appartenais plus, la sensation de me faire écarteler, écraser, de mourir de milles façons, à l'infinie, sans trêve ni pauses. S'ajoutait à cela la gêne d'être vu nue, de ne pouvoir rien y faire, car ne contrôlant plus rien. Se sentir à l'agonie alors que physiquement, tout va bien. Ce ne sont pas mes muscles qui criaient à la mort, c'était mon âme, suppliante, implorant la fin. Oh Ayaka, ne m'entendais-tu pas ? Avais-tu conscience de la souffrance que tu me faisais subir ? Te complaisais-tu de mes cris d'agonies ?

Suite à cela, je me souviens avoir été portée jusqu'à la salle principale, puis que l'on m'a rallongée ici. Je ne me rappelle plus très bien du visage de la personne m'ayant portée, juste une voix familière murmurant "Toi, je ne te laisserais pas mourir. Pas comme elle." Je ne suis pas sûre de comprendre, mais cette phrase me rassure et me terrifie à la fois.

Maintenant je me retrouve entre deux eaux, peinant à rester les yeux ouvert, des flash de couleurs dansant dans mon champ de vison, tandis que le monde tangue. Des tréfonds de mon esprit deux mots se détachent de la bouillie que forme mon esprit : Surcharge et médicament. Trop de médicament. J'ai pris une trop grosse dose. La peur me tord l'estomac. Quels sont les effets d'une sur-dose ? Ayaka ouvre la bouche et se met à parler. Mes inquiétudes s'évapores aussi vite quelles sont venues, et je me concentre sur sa voix, plissant les yeux. Essayant de capter des mots. Des phrases. D'en comprendre le sens. Il me faut quelque secondes pour que ma cervelle ralenti prenne pleinement consciences des faits exposés. J'ouvre la bouche, préparant ma réponse, voulant lui demander des explications, comprendre pourquoi rester auprès d'une personne telle que moi, enfin savoir pourquoi accorder autant d'attention à ma vie. A moins qu'elle n'en porte pas ? Qu'elle ne fasse tout cela seulement par...pitié ? Quelque part, au fond de ma conscience émoussée, je me fais pitié moi même.
Mais au lieu de ce flot de question, juste un gémissement étouffé, pitoyable. Je suis incapable de produire le moindre son. Ma tête me tourne. Ayaka fronce les sourcils. Elle veut une réponse, je le lis dans ses yeux. Je suis incapable d'en donner une. Mais si je ne le fais pas, elle partira, et je ne pourrai plus la voir. Cette idée, tout d'un coup, me terrifie. Je serais seule. Seule, atrocement seule. Sans Ayaka... je suis seule n'est ce pas ? Je n'ai personne. Personne, personne. Car toutes les gens en qui je croyais...m'on abandonnés n'est ce pas ? Cette réalité me percute de plein fouet. Je relève les yeux vers Ayaka qui commence à s'impatienter. J'ouvre la bouche, toujours rien. J'aimerais pouvoir lui dire combien elle compte pour moi, que je ne veux pas qu'elle me laisse toute seule. Je ne peux pas. J'aimerais la prendre dans mes bras, et qu'elle me tapote la tête, comme avant. Je ne peux pas. J'aimerais réparer notre amitié qui commence à ce fissurer. Mais ça ne non plus, je ne peux pas. Je ne peux rien faire. Esprit inutile, droguer, dans un corps qui n'en a plus pour très longtemps. Un déchet ? Oui, je pense que l'on peut dire cela.
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MessageSujet: Re: King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS]   King's Game 2 - 王様ゲーム2 [DECONSEILLE AUX MOINS DE 16 ANS] Icon_minitime

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